Accessibilité universelle : à Metz, les nouveaux bus sont inaccessibles aux personnes en fauteuil roulant

Publié le 16 octobre 2013 par Valérie Di Chiappari

Le nouveau réseau de bus en site propre de Metz, le Mettis, inauguré il y a dix jours en grandes pompes, laisse les personnes en fauteuil sur le quai. La première porte est certes équipée d’une rampe d’accès automatique mais inutilisable seul !

« La plateforme de 20 cm, très penchée, est précédée et suivie de rebords arrondis, et malheureusement pas biseautés, de 2 cm. Les petites roues ne peuvent pas les monter, il faut donc faire du deux roues, mais comme la pente est assez raide, on risque fortement de tomber en arrière. En descente, les cale-pieds touchent le sol et l’on se retrouve bloqué dans une situation dangereuse si quelqu’un pressé pousse par derrière. Il est donc impossible d’y monter, à moins d’être aidé », a testé Susanne Barbenson, représentante de l’APF Moselle et Lorraine. Elle est d’autant plus en colère que l’APF l’a notifié maintes fois depuis un an, notamment en commission d’accessibilité.


 

Des solutions à trouver sinon des actions de revendication seront menées

Raúl Morales la Mura, responsable régional du développement associatif de l’APF, suppose que la municipalité s’est fiée à l’homologation obtenue par le constructeur belge Van Hool. « Mais le jour de l’homologation, c’est la palette manuelle, installée au niveau de la deuxième porte, qui a été utilisée. En un seul tenant et moins pentue, elle est satisfaisante mais ne doit être utilisée qu’en cas de panne », souligne-t-il.

« L’accessibilité n’avait jamais été essayée en conditions réelles. Le maire a dû se dire que ça irait mieux sur les quais, mais lors de la visite par les associations, le 17 septembre dernier, il a dû se rendre à l’évidence », poursuit Susanne Barbenson. Le 26 septembre, interpellé en conseil municipal par une élue d’opposition, le maire PS Dominique Gros s’est contenté d’affirmer : « Je n’accepte pas la situation. On en reparlera tant qu’il faudra. » Les équipes techniques seraient au travail pour présenter une solution fin novembre. Dans le cas contraire, Susanne Barbenson promet des actions plus musclées. Élise Descamps – Photo D

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