Grégory Cuilleron stimule les papilles des enfants

Publié le 26 septembre 2014 par Valérie Di Chiappari
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portrait gregory cuilleronGrégory Cuilleron, 34 ans, bien connu des fans d’émissions culinaires publie un livre de recettes. Objectif ? Aider les parents à bluffer leur(s) enfant(s).

Faire Face : Pourquoi avoir mitonné un livre de recettes appréciées des plus jeunes ?
Grégory Cuilleron : Depuis quatre ans, j’interviens dans des écoles primaires et des collèges franciliens pour sensibiliser au handicap et au bien-manger. J’ai eu envie de partager – notamment avec les parents – les échanges, les plats réalisés, les rires… Mon idée est de leur faire passer de bons moments en famille, en confectionnant des plats que leur(s) enfant(s) aime(nt) : kebab, hamburger… Le tout sans colorants, ni conservateurs et avec très peu de matières grasses. J’incite aussi le lecteur à privilégier la qualité : un bon steak haché acheté chez le boucher, c’est sympa.

FF : Le grand public vous a découvert via des émissions télévisées (Un Dîner presque parfait, Top Chef, La Tournée des Popotes…). Né sans avant-bras gauche, les réactions liées à votre handicap vous ont surpris.
G.C : Oui, je dis souvent que la télévision m’a rendu handicapé. Jusque-là, le handicap ne m’avait jamais dérangé. Après avoir reçu de nombreuses lettres de parents d’enfant(s) handicapé(s), j’ai eu envie d’en parler et de faire de la pédagogie. Les personnes handicapées font partie de la société. Il ne doit pas exister de clivage entre valides et handicapés : nous devons avancer ensemble.

FF : Ambassadeur de l’Agefiph, présentateur des Jeux paralympiques sur TV5 Monde en 2012, soutien de l’Association d’étude et d’aide aux enfants amputés (Asseda), quel message souhaitez-vous faire passer ?
G.C : Le handicap existe et il faut faire avec. Il ne doit pas nous empêcher d’avancer. Bien entendu, une personne tétraplégique a moins de possibilités physiques qu’une personne comme moi, par exemple, mais elle peut aussi faire plein de choses. Il faut valoriser les compétences et les savoir-faire.
Mon message s’adresse tant à la société et à l’entreprise qu’aux personnes en situation de handicap ayant besoin de garder espoir. Mais heureusement, la plupart d’entre elles se débrouillent très bien sans moi. Propos recueillis par Katia Rouff – Photo © Guillaume Czew

Bluffez vos Enfants, Grégory Cuilleron, Éd. Mango, 96 pages, 12,95 €.

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