Loi handicap : le CA de l’APF interpelle Ségolène Royal sur l’accessibilité

Publié le 11 février 2015 par Axelle Minet
Opération coup de poing du CA de l’APF devant le ministère du Développement durable en fin de matinée mercredi 11 février 2015 pour demander à Ségolène Royal de ne pas enterrer l’accessibilité.

Mercredi 11 février 2015, jour où la loi handicap de 2005 souffle 10 bougies mouillées, le Conseil d’administration de l’Association des Paralysés de France a mené une opération coup de poing en fin de matinée devant le ministère du Développement durable. Son objectif ? Demander à Ségolène Royal de ne pas valider, en l’état, l’ordonnance accessibilité du 26 septembre 2014, jugée trop peu contraignante et trop dérogatoire.

12h30 à proximité du ministère du Développement durable. Deux minibus viennent de se garer ce mercredi 11 février 2015, date anniversaire des dix ans de la loi handicap de 2005. En file indienne en descendent 12 membres du Conseil d’administration (CA) de l’Association des paralysés de France (APF). En fauteuil roulant ou à pied, direction le ministère du Développement durable. En route vers le rassemblement prévu Place Édouard Herriot, tout près de l’Assemblée nationale, à l’appel du Collectif pour une France accessible, pour dire non à l’ordonnance accessibilité du 26 septembre 2014, ils ont décidé de faire une halte au 246, boulevard Saint-Germain à Paris.

Ministere de l'Ecologie, du developpement durable et de l'energie

Un blocage pour faire barrage à l’ordonnance accessibilité

12h32 entre la porte cochère et l’entrée principale du ministère où deux policiers se trouvent en faction. Les participants déploient très vite des banderoles où les passants peuvent lire : “Madame Royal, n’enterrez pas l’accessibilité”. Leur objectif ? Interpeller la ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie sur la question de l’accessibilité.
Établissant ainsi un blocage filtrant, ils souhaitent symboliquement faire barrage à l’ordonnance accessibilité du 26 septembre 2014. Celle-ci précise les modalités d’application des Agendas d’accessibilité programmée (Ad’ap) et fixe de nouvelles règles du jeu : prolongement des délais pour la mise aux normes et multiplication des possibilités de dérogations. Repoussant ainsi bien loin l’espoir d’une France accessible à tous ses citoyens.
Inacceptable pour les participants à cette opération et ceux déjà en train de se rassembler quelques centaines de mètres plus loin, Place Édouard-Herriot, devant l’Assemblée nationale à l’appel du Collectif pour une France accessible. Devant le ministère de Ségolène Royal, les cornes de brune retentissent en signe de protestation.

« Madame la ministre, ne laissez pas enterrer l’accessibilité ! »

Pascale Ribes lors de l'opération coup de poing pour les 10 ans de la loi12h35 Pascale Ribes, vice-présidente de l’association prend la parole. « Madame la ministre, nous administrateurs de l’APF sommes rassemblés devant votre ministère pour lancer un cri d’alarme. Aujourd’hui, pour les dix ans de la loi handicap de 2005, nous n’avons pas le cœur à la fête. Bien au contraire !

Un des piliers de cette loi, l’accessibilité, est en passe d’être enterré par le jeu d’une ordonnance trop peu contraignante et trop dérogatoire. Ce jeu ne nous amuse pas !
Il nous scandalise autant qu’il nous meurtrit. (…) Valider cette ordonnance en l’état, c’est faire le choix d’une France qui exclut une grande partie de ses citoyens.
Madame la ministre, l’accessibilité fait partie intégrante du développement durable. Car c’est bien à la société et à l’environnement de s’adapter aux citoyens, parmi lesquels les plus vulnérables. C’est à la société d’investir aujourd’hui pour garantir le présent et l’avenir. Madame la ministre, il est de votre responsabilité politique de ne pas céder aux préconisations technocratiques. Madame la ministre, ne laissez pas enterrer l’accessibilité ! » Cris, sirènes.

Opération coup de poing d’un quart d’heure

12h40 Les participants demandent à être reçus. Moment de flottement, tractations devant l’entrée principale du ministère, policiers qui rentrent et ressortent, personnels en costume qui parlent dans leur téléphone. Après presque deux d’attente et de pourparlers, la réponse est tombée : non. Texte et photos Valérie Di Chiappari

Voir la vidéo/ Crédit Cécile Ney – Musique Hot Chips – Flutes

 

 

Comment 2 commentaires

C’ est désolant,le gouvernement a planché sur le texte,il nous a donc coûté de l’impôt ,et aujourd’hui ce gouvernement nous dit comme les gosses qui s’amuse :”Cette loi, c’est pour de faux!”.
Cette attitude est inadmissible ,il me semble que plus de suite dans les idées s’impose.

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