Fin de vie : les députés votent le recours à la sédation profonde

Publié le 12 mars 2015 par Olivier Clot-Faybesse

L’Assemblée nationale a approuvé mercredi 11 mars, tard dans la soirée, l’article central de la proposition de loi UMP-PS sur la fin de vie autorisant, dans certains cas, le recours à « une sédation profonde et continue jusqu’au décès ». Cette possibilité de « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir », selon l’expression de Jean Leonetti, co-auteur du texte, sera réservée à des malades atteints « d’une affection grave et incurable » et dans le cadre de situations précisées dans la proposition de loi.
L’équipe médicale pourra ainsi décider cette sédation « le pronostic vital du patient est engagé à court terme » et que des traitements analgésiques ne peuvent apaiser sa souffrance.

La sédation pourra être également mise en œuvre lorsque le malade décide d’arrêter tout traitement, comme la législation actuelle lui en donne déjà le droit, toujours à condition que sa décision engage son pronostic vital à court terme. Autre cas possible : « Lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté » à condition que le médecin suspende les traitements (ce dont il a actuellement le droit) en raison « d’une obstination déraisonnable » à le maintenir artificiellement en vie.
L’Assemblée a donc décidé de ne pas aller plus loin que la sédation profonde et continue : les trois amendements qui auraient autorisé une assistance médicalisée active à mourir ont été rejetés par 89 voix contre 70. Signalé par O. Clot-Faybesse

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Comment 1 commentaire

Manque d’audace des parlementaires… sur bien des sujets et ce au travers d’interminables palabres. Sur ce sujet de la fin de vie ou sur la vie affective et sexuelle des personnes lourdement handicapées.

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