So Clean, marque engagée dans l’insertion des travailleurs handicapés

Publié le 18 décembre 2015 par Corinne Manoury
So Clean, des produits d'entretien du linge et de la maison fabriqués par des travailleurs handicapés et dont la vente rapporte 2 centimes par produit au profit des associations d'insertion des personnes handicapées.

Des produits ménagers fabriqués dans des ateliers employant majoritairement des personnes handicapées et pour l’achat desquels 2 centimes d’euro sont reversés à des associations œuvrant pour l’emploi de ces mêmes personnes. Tel est le concept de la marque So Clean et du label l’encadrant.

Créer un cercle vertueux entre fabricant, distributeur et consommateur pour favoriser l’insertion dans l’emploi des personnes en situation de handicap. Voilà ce que souhaite Gerry Félicité, chef d’entreprise à l’origine de la marque So Clean et du label So Ethic qui la distingue. Deux initiatives qui, comme souvent, sont le fait d’une personne directement concernée par le handicap. Gerry Félicité est, en effet, le père de Samuel, 13 ans, souffrant d’une maladie orpheline. Témoin du parcours du combattant que constitue la scolarisation d’un enfant en situation de handicap, il s’est posé la question de l’avenir de son fils à l’âge où l’on entre dans la vie professionnelle.

Des produits d’aussi bonne qualité et moins chers

Et la réponse, cet importateur de produits européens, à la tête de la société VGS – pour valeur, garantie et service – l’a trouvée d’abord dans le choix de ses sous-traitants. Les trois unités de production qui fabriquent les produits So Clean, en Belgique, en Pologne ou en Macédoine comptent, en effet, dans leurs effectifs entre 50 et 90 % de travailleurs handicapés. Mais il fallait aller plus loin. « Montrer que l’on peut fabriquer des produits d’aussi bonne qualité sans qu’ils soient plus chers en faisant travailler des personnes en situation de handicap », explique Gerry Félicité. En parallèle de la création de la gamme So Clean, totalisant aujourd’hui 26 produits d’entretien pour le linge et la maison avec des prix 20 à 25 % moins chers que ceux des concurrents, il fonde donc l’Association française action So Ethic travail & handicap. Son but : décerner le label éponyme, collecter 2 centimes sur chaque produit labellisé vendu et les reverser à des associations locales agissant pour l’emploi des personnes en situation de handicap.

LOGO ASSOCIATION SO ETHIC_okUn référentiel pour le label So Ethic

Gerry Félicité s’engage alors dans la construction d’un référentiel pour décerner ce label. Il s’entoure pour y parvenir des compétences de l’Adapt, organisatrice chaque année de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, et d’Alefpa (Association laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie). Il confie ensuite à la société de contrôle, certification et vérification SGS le soin de valider le label et de vérifier que les établissements où sont fabriqués les produits So Clean, premiers labellisés, respectent bien les conditions de production inscrites dans le référentiel.

4 500 euros déjà collectés

Vient ensuite la phase de démarchage des enseignes de grande distribution. Auchan répond présent début septembre 2015. Carrefour lui emboîte le pas en octobre. Début 2016, ce sont les enseignes Intermarché et Leclerc qui devraient se lancer dans l’aventure. Mais, à ce jour, les produits So Clean ont déjà permis de collecter plus de 4 500 euros.

Engager d’autres entreprises dans ce cercle vertueux

La suite, le patron de VGS l’envisage à travers le développement d’une gamme de détergents professionnels et d’une autre de cosmétiques. Surtout, il aimerait que d’autres entreprises rejoignent le label. « En France, on souhaite que les entreprises qui s’engagent aient un taux d’emploi des personnes handicapées au moins égal au double du taux légal, c’est à dire 12 % », explique Gerry Félicité. Le label précise ensuite que sur ces 12 %, 50 % doivent œuvrer au processus de fabrication du produit labellisé.

Rencontrée à l’occasion de la remise des Grand prix Essec des Industries de la consommation responsable 2015, pour lesquels VGS était nominé, l’entreprise Bonduelle sera-t-elle la prochaine ?  Il ne lui manquerait en effet plus que 1 % pour atteindre le taux de 12 % de travailleurs handicapés. Corinne Manoury

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