Une prise de sang pour détecter les lésions cérébrales

Publié le 4 mai 2016 par Johanna Amselem
Des prises de sang ont été réalisées quatre heures après la blessure.

Des chercheurs ont mis en évidence la présence, dans certains cas, d’une protéine présente dans le sang des personnes souffrant d’une commotion cérébrale. D’autres recherches sont à prévoir.

Et si le sang pouvait diagnostiquer un traumatisme crânien ? La recherche travaille dans ce sens. Des chercheurs américains viennent de réussir à isoler une protéine liée aux lésions cérébrales. Comme le rapporte La Presse.ca, elle serait présente dans le sang jusqu’à une semaine après l’apparition des symptômes. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Jama Neurology. Même si cette découverte n’en est qu’au stade de la recherche, elle représente un espoir pour la médecine. Un outil simple et peu coûteux pour orienter les patients plus rapidement et limiter donc le risque de séquelles.

Pour cette étude, les scientifiques ont testé 584 adultes dont la moitié avait souffert d’une commotion cérébrale. Afin de pouvoir constater les changements sanguins, des prises de sang ont été réalisées quatre heures après la blessure puis fréquemment pendant une semaine. Le but de ces prises de sang régulières était de surveiller la présence de deux biomarqueurs : la protéine acide fibrillaire gliale (GFAP) et la protéine ubiquitine C-terminal hydrolase 1 (UCH-L1). Les échantillons ont ensuite été analysés. Ces deux protéines sont présentes dans les cellules cérébrales.

Quel résultat ?

« Les chercheurs ont trouvé que les niveaux de ces deux protéines étaient bien plus élevés chez les patients qui souffraient de commotions cérébrales. De faibles taux de ces protéines ont également été décelés chez certains patients qui n’ont pas souffert de commotion », relève La Presse.ca. Plus précisément, les deux protéines ont été décelées une heure après la blessure. La GFAP a atteint son point culminant vingt heures après la lésion puis a lentement diminué au cours des soixante-douze heures. Quant à UCH-L1, elle a augmenté rapidement pour culminer huit heures après la blessure. Elle a rapidement diminué en quarante-huit heures.

Même si ces protéines semblent être un premier indicateur, elles ne sont pas infaillibles et pas toujours présentes chez les blessés. Pour preuve, Santé Log rapporte qu’« un participant sur cinq ne présente pas des niveaux détectables de GFAP et 1 sur 10 d’UCH-L1 ». Ces tests peuvent donc constituer un élément d’aide au diagnostic mais ne peuvent pas remplacer le travail d’un professionnel de santé formé pour détecter les signes de lésions cérébrales. Johanna Amselem

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