Discrimination pour cause de pauvreté : c’est interdit
Refuser ou moins bien traiter un patient, client, usager ou locataire car il est pauvre, et supposer qu’il ne pourra pas payer même s’il dispose de garanties, est interdit depuis le 14 juin.
Après son adoption au Sénat l’an dernier, les députés ont définitivement adopté le texte qui ajoute un 21e critère à la liste de discriminations pouvant donner lieu à condamnation (article 225-1 du Code pénal) : la discrimination à raison « de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur ». Aussi inacceptable que le racisme ou l’homophobie, cela est désormais passible de trois ans de prison et de 45 000 € d’amende.
« Au-delà des contentieux juridiques qui pourront intervenir, cette loi vise, par ailleurs, à agir contre les stéréotypes car la loi a aussi un rôle pédagogique : en établissant une nouvelle norme, elle permettra de faire évoluer les représentations, de faire prendre conscience à tous que la pauvreté n’est pas une fatalité, qu’on n’est pas responsable de sa situation et que celle-ci n’est pas irréversible ni innée », a commenté à l’Assemblée nationale Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion.
Le mouvement ATD Quart Monde, qui défend les personnes en situation de précarité, a dernièrement invité à trouver un nom pour cette discrimination et propose aux internautes de voter grâce à un sondage en ligne, parmi une sélection de six néologismes : classisme, paupérophobie, pauvrophobie, pauvrisme, ptochophobie et misérophobie. Signalé par Élise Descamps
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1 commentaire
BONJOUR ,enfin une décision positive concernant les Handicapés qui n’ont pas les moyens d’acheter quasiment rien faute d’être pauvre