Plus d’un sans-domicile sur dix touche l’AAH ou une pension d’invalidité

Publié le 29 septembre 2016 par Franck Seuret
Est-ce la précarité de l'AAH qui conduit à la rue ? Ou la rue qui conduit au handicap ? La récente étude de l'Insee sur les minima sociaux n'apporte malheureusement pas de réponse à cette question.

En 2012, 10 % des adultes sans domicile nés en France bénéficiaient de l’allocation adulte handicapé (AAH) et 2 % d’une pension d’invalidité, selon une récente étude de l’Insee.

Les allocataires de l’AAH sont proportionnellement quatre fois plus nombreux chez les SDF que dans la population française âgée de 18 ans et plus (2,4 %). Plus d’un adulte sans domicile sur dix né en France perçoit en effet une prestation en raison de son handicap. Plus précisément, 10 % ont l’allocation adulte handicapé (AAH) et 2 % une pension d’invalidité, selon une récente étude de l’Insee.

Cette étude confirme la sur-représentation des sans-domicile parmi les allocataires de l’AAH. Une première étude, parue en 2014, estimait que 7 % percevait cette prestation sociale. Elle portait sur les 66 300 sans-domicile adultes francophones qui, en 2012, utilisaient les services d’hébergement et de distribution de repas dans les agglomérations de 20 000 habitants et plus. Cette nouvelle étude, elle, différencie, parmi cette même population de 66 300 francophones, ceux nés en France de ceux qui n’y sont pas nés.

Deux chiffres pour deux réalités différentes

En effet, l’écart est important : 10 % des 36 300 adultes francophones sans-domicile nés en France touchent l’AAH contre 4 % des 30 000 francophones nés à l’étranger, fréquentant ces mêmes services, en 2012. « Ces derniers connaissent sans doute moins bien leurs droits ou ne remplissent pas les conditions permettant d’obtenir l’AAH [être en situation régulière, par exemple] », explicite Bénedicte Mordier, l’auteure de l’étude. Au total, 7 % de cette population de 66 300 personnes sans domicile perçoivent bien l’AAH. Mais le chiffre de 10 % est plus révélateur puisqu’il ne concerne que des gens pouvant prétendre à cette allocation.

La précarité de l’AAH conduit-elle à la rue ?

« Notre étude ne porte pas que sur les sans-domicile bénéficiaires de l’AAH ou d’une pension d’invalidité et n’apporte donc pas d’explications à cette sur-représentation, poursuit Bénédicte Mordier. Mais nous pouvons avancer deux hypothèses. L’AAH ne garantit que de faibles ressources. Cette précarité peut donc contribuer à conduire certains allocataires à la rue. Par ailleurs, ne pas avoir de domicile favorise la dégradation des conditions de santé, voire la survenue de handicaps. » Franck Seuret

Plus de 140 000 sans-domicile

Selon l’Insee, la France comptait, en 2012, 141 500 personnes – dont 30 000 enfants – sans domicile. Privées de logement personnel, elles dorment dans un lieu non prévu pour l’habitation (rue, jardin public, gare, etc.  : on parle alors de sans abri) ou sont hébergées en urgence ou pour une durée plus ou moins longue par une association. Mais ce chiffre ne reflète que partiellement la réalité du phénomène. Seules les personnes fréquentant un service de distribution de repas ou d’hébergement ont été recensées. De plus, les personnes vivant en squat, hébergées par un particulier ou accueillies dans un établissement pour adultes en difficulté sociale ne sont pas inclues parmi les personnes sans domicile.

Comment 10 commentaires

Pour touché le taux plein être reconnu a 80% et n’a rien a voir avec le couple seulement si vous avez un enfant il la baisse a ses 20 ans et a ses 21 ans plus d’apl

Je suis désolée Dartois, mon mari touche juste 682€ étant handicapé et reconnu a 80% car nous sommes mariés, donc, je suis tout à fait d’accord avec Bruno, c’est une honte!

oui mr Dartois car l’ahh est donné que si vos revenu ne dépasse pas un certain montant
je suis a 80% et une pension d’invalidité mes revenus et ce de ma femme dépassent le montant
et bien on ne me verse pas le complément qui me permettrait d’avoir le montant d’un aah ma pension etant plus faible

Je suis dans la même situation ces incompréhensible d être à être dépendant de sont épouse les lois sont vraiment faites pour ne pas vouloir laisser les gens à évoluer et bien gagner leur vie à quand une loi qui nous laisse apte à vivre avec se revenu minimum sans que notre épouse doivent subvenir à notre dépense journalière quel honte !!!!!!!!!!!!!!

Bonjour . Je suis en invalidité deuxième catégorie avec un salaire de 800€ . J’ai perdue mon logement je dors dans mas voiture. Que puis-je faire pour trouver un logement. Pas besoin de me proposer les demandes de logement sociaux ces une histoire sans fin .je suis français m’as femme et serbe. J’ai un logement en Serbie mes je ces pas si je peux vivre avec ma femme en Serbie avec ma pension . Ma femme gagne 250€ de retraite . Je dois l’aider financièrement. J’ai 53 ans . Et j’aimerais être heureux et en paix. Je ces plus quoi faire .je suis aussi travailleur handicapés depuis 2003 . Malgré ça j’ai toujours travaillé. Merci de me répondre. Cordialement

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