Voiture autonome : la route reste longue

Publié le 19 octobre 2016 par Olivier Clot-Faybesse
L'ID, voiture autonome de Volkswagen, n'est encore qu'un concept-car. © Faire Face

Grand rassemblement des fabricants et équipementiers avec 230 marques présentes, le Mondial de l’automobile a donné l’occasion de préciser les stratégies menant vers la conduite sans chauffeur. Les grands constructeurs sont (déjà) prêts à relever le défi. Mais pas avant l’horizon 2020.

Pendant les quinze jours du Mondial de l’automobile parisien, les constructeurs ont montré l’étendu de leur savoir. Ils ont en particulier tenu à souligner leur potentiel innovant à travers l’exposition de modèles en avant-première ou de prototypes équipés des technologies les plus récentes. Faisant la part belle à l’électronique, l’automobile actuelle est devenue sophistiquée et capable de communiquer avec l’environnement extérieur. À l’évidence, l’industrie entre définitivement dans une nouvelle ère.

Conduite automatisée : la technologie est prête

Ainsi, le véhicule connecté avec ses multiples aides à la conduite représente l’étape précédent celle de la voiture autonome. Cette dernière frappe à la portière. En effet, nombre de prototypes ont déjà parcouru quelques milliers de tests en conditions réelles. À l’image de la C4 Picasso de Citroën et son Paris-Madrid sans chauffeur. Voire davantage pour la Google Car, 1,6 million de kilomètres à ce jour.

D’ailleurs, les modèles premium de nombreuses marques (Audi, Mercedes, Tesla, Volvo…) embarquent un ensemble de systèmes suffisamment performants (contrôle actif de la trajectoire, capteurs, caméras, radars, GPS, cartes routière 3D) pour leur permettre de rouler de manière autonome sur autoroute, principalement. Néanmoins, il ne faut pas s’attendre à une accélération foudroyante vers le transport autonome.

Voiture autonome : développement inéluctable mais progressif

La sécurité de la voiture autonome est un enjeu crucial © VW
La sécurité de la voiture autonome demeure un enjeu crucial © VW

Comme l’explique Geoffroy de Grandmaison, directeur marketing de l’équipementier Faurecia, « on ne s’achemine pas vers une révolution mais vers une évolution progressive, par étapes ». Si la technologie ne représente pas ou plus une barrière, il reste à construire un cadre réglementaire quant à la circulation des véhicules autonomes et à s’assurer de leur bon fonctionnement sur route comme en ville. Pour les constructeurs s’exprimant à travers la voix de Carlos Tavares, patron de PSA, « nous ne proposerons des véhicules autonomes que quand une sécurité totale sera garantie ».

C’est pour ces raisons que les grandes firmes automobiles prennent la précaution d’annoncer l’arrivée de la voiture autonome pas avant quatre à cinq ans. « Nous mettrons en vente notre premier véhicule totalement autonome en 2021 », a précisé Carlos Tavares. En 2020 pour son alter ego de chez Renault-Nissan, Carlos Goshn. Lâcher définitivement le volant n’est donc pas pour tout de suite. O. Clot-Faybesse

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