Femme et handicapée : accumulation de discriminations dans l’emploi

Publié le 15 novembre 2016 par Aurélia Sevestre
Le rapport du Défenseur des droits sur l'emploi des femmes en situation de handicap met en lumière les discriminations renforcées et cumulées que vivent ces femmes dès l'école jusqu'à l'âge de la retraite.

logo-seephPlus éloignées de l’emploi que les hommes en situation de handicap, cantonnées à certains secteurs d’activité quand elles ont un travail, sans aucune chance ou presque d’accéder à un poste à responsabilité : le Défenseur des droits publie un rapport sans précédent sur l’emploi des femmes en situation de handicap.

Femme et handicapée, un double fardeau ? Triple, répondent les experts que le Défenseur des droits a interrogé et dont il a compilé les réponses dans un rapport. Non seulement les femmes handicapées rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi parce qu’elle sont femmes. Mais aussi du fait de leur handicap. Et enfin parce que ces deux critères, cumulés, engendrent des discriminations spécifiques*. Autant d’occasions de discriminations.

Manque de données statistiques genrées à déplorer

lemploi-des-femmes-en-situation-de-handicap-defenseur-des-droits-rapport-novembre-2016Ce rapport peine toutefois à apporter la preuve de ces mécanismes à l’œuvre. En cause, le manque de recherches et de données statistiques genrées (distinguant le sexe) sur les personnes handicapées en France. Aucune étude, par exemple, ne vient appuyer certaines évidences comme le fait que les femmes handicapées, parce qu’elles sont moins souvent en emploi et ont des salaires plus faibles, demeurent plus susceptibles d’être pauvres, un autre critère de discrimination.

Pour autant, et c’est une première, le Défenseur des droits met en lumière un renforcement des discriminations fondées sur le sexe en raison du handicap et, ce, à chaque étape du parcours de vie des femmes handicapées.

Plus diplômées, moins insérées que les hommes handicapés

Ainsi, la scolarisation en milieu ordinaire des enfants handicapés, qui s’est largement développée depuis 2005, bénéficie d’abord aux garçons. À l’école primaire puis au collège, moins d’un élève handicapé sur trois est une fille. Pourtant, comme dans la population générale, les filles – quand elles suivent des études – réussissent mieux. Les femmes reconnues handicapées sont plus qualifiées que leurs homologues masculins : 28 % ont le bac ou plus contre 22 % pour les hommes.

Ces diplômes ne leur garantissent pas pour autant une meilleure insertion professionnelle. Les femmes ayant une reconnaissance de leur handicap sont plus souvent inactives (57 %) que leurs homologues masculins (53 %).

Moins diplômées, moins insérées que les femmes valides

A contrario, leur faible niveau de qualification en général (72 % ont un niveau CAP ou moins) semblent plus les pénaliser. « Elles risquent davantage que des femmes valides d’accéder à un emploi de niveau inférieur ou à temps partiel, moins bien payé, avec des conditions de travail moins avantageuses », souligne le rapport.

Victimes de stéréotypes renforcés

Elles doivent, en outre, affronter les stéréotypes de genre renforcés des employeurs. Une femme sera considérée d’autant plus « fragile » et « fatigable » qu’elle est handicapée. Ce à quoi s’ajoute le “risque” toujours possible d’une grossesse, une défiance accrue vis-à-vis de leurs compétences, etc.

Les femmes en situation de handicap voient ainsi rapidement leur champ professionnel se réduire. Elles se trouvent confrontées aux idées reçues sur les aptitudes des travailleurs handicapés en général (jugés plus lents, moins adaptables) et sur les tâches qui conviendraient “naturellement” mieux aux femmes (les métiers de services, des soins, du secrétariat….) et restent cantonnées à certains secteurs d’activité et à des métiers moins qualifiés.

Moins embauchées dans le privé et le secteur adapté et protégé

La structure même du marché de l’emploi leur est défavorable. Les secteurs plus enclins à embaucher des travailleurs handicapés – informatique, production, BTP – offrent essentiellement des emplois masculins. Le milieu protégé et adapté, où les activités industrielles et techniques dominent, ne fait pas mieux. En 2013, les entreprises adaptées n’employaient que 37 % de femmes.

Très peu sollicitées pour des postes à responsabilités

À cette ségrégation horizontale s’ajoute celle verticale : les femmes reconnues handicapées n’ont quasiment aucune chance d’accéder à un poste à responsabilité. 1 % seulement sont cadres contre 14 % des femmes en emploi en général (et 10 % des hommes reconnus handicapés contre 21 % des hommes en général).

Contraintes à l’inactivité

Confrontées à tant d’obstacles, certaines femmes finissent par remettre en cause l’utilité même de leur propre insertion professionnelle. Le Défenseur des droits évoque des attitudes d’autocensure et de retrait du marché du travail. « Face à ces difficultés pour trouver un emploi – risquant d’être le plus souvent précaire, à temps partiel et mal rémunéré – les femmes handicapées n’ont parfois pas d’autre choix que celui de l’inactivité. » Aurélia Sevestre

* Les discriminations “intersectionnelles” – à l’intersection du genre et du handicap, ici, – doivent être mieux étudiées, insiste le Défenseur des droits, si l’on veut mesurer l’effectivité des droits de ce public.

Comment 9 commentaires

Vos commentaires laissent à penser que ces jeunes femmes abandonneraient tout projet d’insertion du fait de difficultés d’accès au marché du travail.
Pour autant, mesurent-elles que la rémunération liée à une activité professionnelle est l’unique possibilité de contractualiser un engagement affectif qui ne soit pas contingentée par les mesures restrictives d’accès à une allocation liée au handicap.

Ne pas oublier que la législation pour: “le mariage pour tous” n’intègre pas les spécificités réglementaires subies par des personnes dépendantes.

Le mariage pour tous! ou presque …

Bonjour à tous
J’ai écrit au président Macron des Abus sur notre statut des travailleurs handicapés femme !
J’ai contacter aussi Me Sylvia Pinel du parlement il faut que ça éclate nous sommes misent de côté, c’est une honte nous avons autant de droit qu’un homme il va falloir que les lois change je voudrais toucher les stars françaises qu’elles nous aident à nous faire entendre
Laurence.

Jais travailler 1994 a ce joure travailleur handicape nous somme 2020 licencier poure un remplacement de la horte et artaire je travaillait an handicape mes il on pas pris en conte les notification de retraite 2trimestr 36 par annee

Pourquoi il ya trop de trimestre jais 95 trimestre +15 trimestre assurance retraite +35 trimestre ancore assurance retraite totale 145 trimestre travailleur assurer handicape je demande une reponsse favorable merci.

Le 13 septembre 2007 j’ai eu un accident de travail le trajet en allant à mon travail j’ai eu l’accident dans la station où je travaille j’ai eu 10 opération de la main droite j’ai fait hyper de maman suite les dernières opérations le médecin qui m’a opéré son collègue il m’a dit le couper la main mais le chirurgien qui m’a opéré il m’a dit non on va rattraper sa main on m’a mis une plaque pour plus bouger mon poignet et depuis je ne peux plus travailler avec maman j’ai 3 doigts qu’il fonctionne pas dans les 3 doigts il y a 2 doigts tu fonctionnes un petit peu il fatigue vite j’ai un doigt qui ne fonctionne plus le petit doigt et en 2018 j’ai eu une opération du cœur un pericardite le torse ouvert en deux et après l’opération du cœur j’ai une opération de la tête je suis plusieurs fois de chercher du travail une personne qui ne veut pas me faire travailler ils ne veulent pas prendre de risques ça fait 11 ans que je me bats pour avoir mes droits avec Hamdi de Paris 8 ans ils ont refusé mon handicap ils m’ont donné un pourcentage de pourcentage 75 handicap à Paris ils ont refusé de me payer j’ai envie de me donner mon handicap et ma carte je suis parti dans le 49 à Angers je fais suivre mon dossier Angers 49 Maine-et-Loire MDS 2000 Warda marocain mon handicap mais il me dit j’ai 50 pourcentage mais j’ai pas le droit d’être payé je te rappelle et moi un médecin expert le médecin expert et dès que je suis consolidé la sécurité sociale à m’envoyer un courrier en me disant vous êtes considéré vous avez 20 % et moi je suis très bien que je ne suis pas consolidé que j’ai plus la force pour travailler ad responsable de travail quand il me demande de venir travailler chez eux je leur dis si vous vous prenez la responsabilité s’il m’arrive quelque chose comment on peut prendre confiance à vous ils me disent je leur dis moi je suis vraiment malade je ne suis pas en train de vous mentir monsieur du boulot le temps que je me bats pour mes droits et pour mon handicap je suis vraiment fatigué j’ai plus la force ni pour travailler ni le moral mais quelle vie qu’on vit je suis marié on est deux personnes à toucher 300 € d’invalide électricité la payer on a le loyer impayé on a l’assurance à payer j’ai une dette de 14000 € et en plus la CAF elle vous donne de l’argent Spa prêt à vous dit on est trempé vous êtes obligé de rembourser 2000 € j’ai pas le droit au RSA en tant que j’ai pas payer ma dette on est obligé de vivre avec 300 € en plus tous les trois mois avoir une rentre 500 € moi je crois mes droits ils sont bafoués ni la sécurité sociale ni MDPH je crois que tu ne vas pas me donner mes droits le temps que j’aime bah c’est ça que j’ai compris entre eux deux parce que j’ai vu plusieurs fois un médecin expert moi j’ai un handicap des cachets il ne le voit pas c’est pour ça qu’il refuse mon handicap où il Niort mon handicap moi je dis il vaut mieux faire une enquête pour des personnes qui ont un handicap caché leur donnant leur droit commencer Toyen toutes les Français vivre comme nous qu’on soit handicapé qu’on soit normal on a le droit de vivre pareil

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