Présidentielle 2017 : l’ambitieux programme de l’APF pour une société solidaire

Publié le 21 mars 2017 par Franck Seuret
Les mesures proposées par l'APF couvrent cinq champs prioritaires pour les personnes en situation de handicap : l'accessibilité, l'éducation, la compensation, les ressources et l'emploi.

L’Association des Paralysés de France (APF) veut faire entendre la voix des personnes en situation de handicap dans le débat pour la présidentielle 2017. Elle vient de rendre publiques ses cinq mesures phares et quarante propositions prioritaires pour le prochain quinquennat. 

C’est un véritable projet de société que l’APF a dévoilé la semaine dernière. Et détaillé, lundi 20 mars, lors d’une session en direct sur Facebook. Le projet d’une société « inclusive et solidaire », intitulé “2017-2022, changeons de cap”. « Si nos propositions sont basées sur les difficultés vécues par les personnes en situation de handicap et leurs proches, le handicap n’est qu’un révélateur de problèmes sociaux partagés par d’autres, souligne Alain Rochon, son président. Il sert d’étalon pour tirer les politiques vers le haut en vue d’une société meilleure pour toutes et tous. » Les quarante propositions prioritaires de l’APF répondent à cinq enjeux.

L’APF demande la création d’un fonds pour financer les travaux d’accessibilité. © Jean-Louis Zimmermann

1 – Atteindre l’objectif d’une société accessible, conçue pour tous

L’APF propose notamment la création d’un fonds public “Objectif accessibilité 2017-2022”. Il aurait pour vocation d’aider à l’investissement dans les travaux d’accessibilité universelle, que ce soit dans les établissements recevant du public, le logement, la voirie, les transports, etc.

L’APF demande également de renforcer les obligations de mise en accessibilité et les sanctions, réduire les possibilités de dérogations…

2 – Rendre possible une éducation inclusive

L’éducation doit être adaptée aux besoins spécifiques de chaque enfant. Cela passe notamment par une formation initiale et continue des professionnels de l’éducation. Mais aussi par l’augmentation des appuis techniques et humains (accompagnants des élèves en situation de handicap, référents…), dont ces derniers ont besoin.

3 – Permettre l’accès à l’emploi

Pour réduire le taux de chômage des personnes en situation de handicap de 50 %, l’APF appelle au lancement d’un plan d’action pluriannuel. Elle demande également que les moyens d’intervention des fonds – Agefiph et FIPHFP – soient sécurisés. Ou bien encore que le dispositif d’emploi accompagné soit développé.

La création du revenu d’existence est l’une des principales revendications de l’APF.

4 – Créer un revenu individuel d’existence

Ce revenu serait destiné aux personnes en situation de handicap ne pouvant pas travailler en raison de leur handicap ou de leur maladie. Il serait au moins égal au seuil de pauvreté, déconnecté des ressources du conjoint et maintiendrait les droits connexes (santé, logement…) et les compléments.

5 – Prendre en charge les besoins d’autonomie et d’accompagnement

L’APF exige que l’intégralité des dépenses liées aux aides à l’autonomie – humaines, techniques, aidants, etc. – soit financée par la solidarité nationale. Quelle que soit l’origine de la situation de handicap et quel que soit l’âge. Elle demande donc notamment la création du risque autonomie. Il complèterait les autres risques déjà couverts par la Sécurité sociale (retraite, maladie, etc.).

Elle revendique également le développement d’une offre de services de proximité. Indispensable pour apporter une « réponse adaptée et accompagnée pour tous », quel que soit le lieu de vie des personnes concernées et prenant en compte leurs aspirations.

« Ces propositions répondent concrètement et de façon réaliste aux attentes des personnes en situation de handicap qu’elles ont notamment formulées dans l’enquête Ifop réalisée pour l’APF », précise Alain Rochon.

79 % des personnes en situation de handicap déclarent ainsi s’en sortir difficilement avec les ressources de leur foyer. 58 % des répondants estiment, quant à eux, que l’objectif prioritaire pour améliorer leurs conditions de vie doit être une meilleure prise en charge financière des besoins de compensation. Reste à espérer que le message soit entendu. Franck Seuret

Rénover le financement de la Sécurité sociale

Afin de financer ces dépenses de protection sociale, l’APF propose d’élargir le financement de la Sécurité sociale. Comment ? En prenant en compte les revenus du capital et du patrimoine ainsi que la totalité de la valeur ajoutée des entreprises, en modulant selon leur responsabilité sociale et environnementale.

Comment 6 commentaires

Ces élections vont-elles permettre de faire avancer nos revendications ? On peut en douter… En tout cas, selon l’enquête Ifop/APF : “les électeurs handicapés votent la défiance” !

Honte a vous politicen de gauche, même Sarko a fait mieux 25% pour le minimum vieillesses et l’aah . Pour ces raisons et bien d’autres je ne votera plus pour ce mouvement politique dE Gauche .
M POTTIER

Bonjour je suis en invaliditée 2ème catégorie et je perçoit une rente accident du travail en tout 600€ par mois et mon mari 1200€ et je suis révoltée de de ne pas avoir le droit à l’allocation logement ou à la A A H, vu mes problèmes de santé je me dis que j’aurais mieux fait de rester à ne rien faire ,car cela sont chez eux et perçoivent tout ce qu’ils veulent.

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