Une nouvelle thérapie pour lutter contre l’incontinence anale

Publié le 2 juin 2017 par Olivier Clot-Faybesse
Projet MYOAGE
Cellule souche adulte marquée par immunofluorescence. © Inserm/UMRS 974

Des chercheurs français ont testé, avec succès, une thérapie cellulaire restaurant la capacité des sphincters à se contracter en cas d’incontinence anale. Évalué dans le cadre d’un essai clinique, ce traitement innovant a permis de la diminuer pour près de 60 % des patients.

Symptôme tabou, source de honte, obstacle à une vie en société et gêne du quotidien. L’incontinence anale, qui touche en France environ un million de personnes, dont 350 000 atteintes d’une forme sévère, a de multiples conséquences. Les causes de cette maladie s’avèrent diverses : extra rectales, c’est-à-dire liées à une pathologie d’ordre neurologique ou neurodégénératif. Ou se produire lorsque les sphincters, ces muscles circulaires entourant la zone anale, perdent leur capacité à se contracter correctement. Cette perte résulte du vieillissement des tissus ou de séquelles d’une intervention chirurgicale. Un des traitements de référence de l’incontinence anale passe par la neurostimulation sacrée. Cette méthode nécessite l’implantation d’un matériel exogène (électrode et boîtier délivrant les impulsions électriques).

Des fibres musculaires fonctionnelles issues des cellules souches adultes

Une équipe de recherche française de l’Inserm* en collaboration avec le CHU de Rouen (laboratoire de biothérapies et service de chirurgie digestive) vient de développer un traitement innovant. Le principe ? Utiliser des cellules souches adultes (myoblastes) capables de se différencier en cellules musculaires efficaces. L’objectif ? Pallier la rupture ou le dysfonctionnement sphinctérien. Dans un premier temps, un modèle de la maladie a été développé chez les rats. Traités par des myoblastes, ces animaux ont produit de nouvelles fibres musculaires permettant la récupération de la bonne fonction sphinctérienne. Stables génétiquement et compatibles avec une utilisation chez l’Homme, toutes les conditions étaient alors réunies pour tester cliniquement ces myoblastes.

Restauration de la contraction du sphincter

Au cours de cette thérapie cellulaire, les propres myoblastes des patients (obtenus par prélèvement d’un fragment musculaire) ont été cultivés. Une fois en nombre suffisant, ils ont été  injectés dans le sphincter défaillant de douze patients, douze autres recevant un placebo. Un an après l’injection, le traitement a permis de soigner sept personnes sur douze (58 %). Alors que dans le groupe placebo, seule une patiente (8 %) a vu son incontinence s’améliorer. Heureusement, les patients placebo ont pu ultérieurement être, eux aussi, traités par leurs propres myoblastes, préalablement congelés. Avec des réponses positives au traitement tout aussi satisfaisantes.
L’ensemble de ces résultats montre qu’une solution thérapeutique à l’incontinence anale est possible. Efficace, tolérée chez l’Homme, cette thérapie cellulaire pourrait, à terme, trouver sa place au regard des contraintes des traitements de référence. O. Clot-Faybesse

(1) Unité Inserm de physiopathologie, auto-immunité, maladies neuromusculaires et thérapies régénératrices de Rouen.

 

Comment 2 commentaires

Ben c est pas trop tôt
Études et résultats possibles avant et dans + de domaines PARAPLEGIQUES ET TETRA VRIMENT DÉLAISSÉS . PAS De CENTRÈS D AIDE . C EST PAS DANS HOPITAL DE CAMPAGNE MÊME AVEC 1 PETIT CENTRE DE RÉÉDUCATION QU ON RISQUE D AIDER DES PARALYSÉS DES VRAIS JE PARLE!
DOMAGE ON SUPRIME LES CENTRES TEL A ST GENIS LAVAL ( HENRI GABRIELLE ) INADMISSIBLE CAR OU OU ALLER ???? EN SUISSE ?

Bonjour je suis un continent depuis deux ans je ne sais pas comment m’en sortir j’ai pas de solution j’ai pasde réponse et pas de solution pourriez-vous m’aider merci

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.