Steaks contaminés : 2 ans de prison ferme pour l’ex-gérant et 500 000 euros pour la famille de l’enfant handicapé

Publié le 27 juin 2017 par Claudine Colozzi
"Ça ne fera pas revenir mon fils comme il était avant, mais je suis contente du jugement", a déclaré la maman de Nola, 8 ans, lourdement handicapé. © Capture d'écran France 3

L’ex-gérant de la société SEB, accusé d’avoir fourni des steaks contaminés par la bactérie E. coli a été condamné mardi 27 juin à trois ans de prison dont deux ferme par le Tribunal correctionnel de Douai (Nord). Il devra aussi payer 500 000 euros de dommages et intérêts aux parents de Nolan, 8 ans, lourdement handicapé. 

« Ça ne fera pas revenir mon fils comme il était avant, mais je suis contente du jugement, qu’il [Guy Lamorlette, ex-gérant de SEB]  ait été interdit d’exercer dans la viande bovine. On disait que c’était ma faute d’avoir donné ce steak à mon fils. Alors que ce sont eux qui ont donné ça aux gens. »

Priscilla Vivier, la mère de Nolan a accueilli avec satisfaction la décision du Tribunal correctionnel de Douai (Nord) de condamner l’ancien dirigeant du fournisseur des supermarchés Lidl en viande à 3 ans de prison dont deux ferme.

Une négligence des contrôles sanitaires obligatoires

Guy Lamorlette, 76 ans, a été reconnu coupable de l’ensemble des charges pesant sur lui : « Blessures involontaires pour violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ». On reprochait à l’ancien dirigeant de la société SEB et à son responsable qualité – présent au procès et décédé soudainement quelques jours avant l’annonce du jugement – d’avoir négligé les contrôles sanitaires obligatoires permettant une prolifération d’un variante dangereuse de la bactérie E.coli.

500 000 euros, c’est la somme que toucheront les parents de Nolan, 8 ans, atteint d’un lourd handicap mental et moteur consécutif à l’ingestion d’un de ces steaks hachés contaminés. De quoi leur permettre de financer les aides techniques et humaines dont le petit garçon a besoin.

Me Marion Giraud, avocate de l’association UFC-Que Choisir, partie civile dans ce procès, espère quant à elle que cette décision ouvrira la voie à une « prise de position législative afin de renforcer les obligations sanitaires pour tous les étages de la chaîne » agroalimentaire. Afin d’éviter que d’autres enfants subissent le même drame que Nolan et sa famille.  Claudine Colozzi

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