Un accès à la culture toujours limité pour les personnes handicapées

Publié le 26 juillet 2017 par Valérie Di Chiappari
AccessibilitŽ MusŽes
© C. Almodovar

Dans un rapport intitulé “Culture et handicap : une exigence démocratique” rendu public mardi 25 juillet, la Commission culture du Sénat dresse un constat en demi-teinte. Si des progrès ont été faits pour l’accès à la culture des personnes en situation de handicap, de nombreux freins persistent.

Des efforts de la part des sites patrimoniaux, un développement d’activités cultuelles sur tout le territoire mais encore des progrès à réaliser. Voilà en substance le constat dressé par la Commission culture du Sénat mis en lumière dans un rapport rendu public ce mardi.

Parmi les progrès nécessaires, la nécessité d’une meilleure intégration des jeunes handicapés, notamment dans les conservatoires. Le rapport souligne ainsi : « Il n’est pas rare que l’ouverture des établissements aux publics en situation de handicap se soit, de fait, simplement traduite par la mise en place d’ateliers destinés aux seules personnes en situation de handicap et non par une intégration au cursus d’enseignement classique accompagnée des adaptations nécessaires. Sans compter les élèves admis qui indiquent avoir été privés du choix de leur instrument. »

Moins d’une personne handicapée sur trois fréquente un festival, selon une récente enquête

S’y ajoutent également la proposition de faire davantage entrer les initiatives culturelles dans les établissements médico-sociaux et « l’application de la gratuité ou de tarifs préférentiels aux publics handicapés ».

Les personnes handicapées elles-mêmes se sentent tenues à l’écart. Dans une récente étude du groupe mutualiste Malakoff-Médéric, 61 % des répondants ont considéré l’accès à la culture difficile. Toujours selon cette même enquête, à peine 30 % ont fréquenté un festival.

Le rapport du Sénat doit être prochainement présenté à la ministre de la Culture Françoise Nyssen ainsi qu’à la secrétaire d’État en charge du handicap, Sophie Cluzel. Signalé par Valérie Di Chiappari

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Comment 4 commentaires

Il suffit de regarder les retransmissions de concerts ou spectacles à la télé pour voir que jamais vous ne verrez une personne en fauteuil roulant au premier rang. Ce sont les caméras puis les places debout ou assises. Il n’y a aucune place de prévue pour nous. Il m’est arrivé de vouloir réserver pour un spectacle et signaler que j’étais en fauteuil roulant et de m’entendre répondre qu’il n’y avait rien de prévu pour m’accueillir. Qu’il était impossible de me loger devant les rangs de spectateurs.
Alors oui il y a beaucoup de progrès à faire pour nous accueillir. Ne serait-il pas possible d’enlever une ranger de fauteuil pour y installer des personnes en fauteuil roulant ?
Mais déjà il faudrait que les salles de spectacle soient accessibles. Je crois qu’à la vitesse où vont les choses ce n’est pas demain que nous pourrons aller nous divertir comme les autres. Il faut aussi que les MENTALITES changent !!!!

Quand on pense que la première loi cadre date de 1975!!!
Chaque fois que je me rends à un spectacle je ne préviens pas que je suis en fauteuil, je mets les organisateurs devant leurs responsabilités.
Dernièrement pour les mondiaux d’escalade à Briançon, j’ai pu rentrer, mais pour les toilettes il y avait bien des planches de bois pour franchir les marches et accéder aux wc, mais aucune des cabines n’étaient adaptées, en ressortant une des planches s’est écartée et mon fauteuil à basculé, je me suis retrouvé au sol, heureusement les gars du PGHM présents m’ont relevé.
C’est là que l’on voit qu’à la vitesse où vont les choses dans 100 ans seront guère plus avancées.
Le jour ou nos élus se mettront les fesses dans un fauteuil et feront l’exercice sur une journée entière peut-être auront-ils une meilleure vision du handicap.

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