Étude sur la cause de la dyslexie : toute récente et déjà controversée

Publié le 20 octobre 2017 par Valérie Di Chiappari
Les contestataires déplorent notamment que le sujet du traitement cérébral de la vue n’ait pas été pris en compte.

À peine publiée et voilà que l’étude des deux chercheurs français sur les origines de la dyslexie se voit remise en cause.

« Pas de conclusions hâtives », a lancé l’Association nationale des associations de parents d’enfants dyslexiques (Anapedys) au lendemain de la publication d’une étude selon laquelle la cause de la dyslexie est anatomique. Selon ses auteurs, deux physiciens français, elle est nichée au fond des yeux, se cachant dans de minuscules photorécepteurs de la lumière. Et de penser pouvoir combattre les effets de ce trouble de la lecture grâce à une lampe spéciale.

Sauf que la présidente de l’Anapedys, Agnès Vetroff, rappelle que « d’autres causes anatomiques ont déjà été citées par le passé ». Comme un problème “phonologique” ou encore au niveau de l’organisation des neurones.

Plusieurs points de contestations

Des médecins et chercheurs ne partagent pas non plus l’analyse scientifique, les prérequis et la méthode des deux physiciens. Ils pointent, entre autres, que la dyslexie ne consiste pas uniquement à mal distinguer les lettres : confondre un“ b” et un “d”, tel l’exemple pris par les auteurs de l’étude controversée. De plus, cette confusion est banale chez les enfants jusqu’à l’âge de 6 ans, est-il souligné.

Les contestataires déplorent encore que le sujet du traitement cérébral de la vue n’ait pas été pris en compte. En effet, les dyslexiques confondent aussi des sons et ont du mal à associer son et syllabe. De plus, ils estiment insuffisant le nombre de personnes composant le groupe de contrôle, celui qui donne une base de référence dans toute recherche scientifique au regard d’un deuxième groupe dit expérimental.

En tout cas, l’écho médiatique donné à cette étude n’est pas prêt de s’éteindre. La question de la dyslexie a toujours soulevé de telles controverses. Signalé par Élise Jeanne

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