Soins palliatifs : une première étude pointe les écueils de la fin de vie en France

Publié le 15 décembre 2017 par Olivier Clot-Faybesse
L'étude, publiée le 12 décembre 2017, s’attache aux pathologies, lieux de décès, hospitalisations et recours aux soins palliatifs l’année précédant le décès (2012/2013).

La première étude nationale sur les soins palliatifs vient de sortir. Elle révèle que près d’un français sur trois décédé en 2013 a été hospitalisé en soins palliatifs durant les douze mois précédant sa mort. Autre enseignement : le recours aux soins palliatifs diffère nettement selon les pathologies.

Plus de 500 000 personnes (569 000 exactement) sont mortes en France métropolitaine en 2013. De ce total, un échantillon conséquent (61 % des décès soit 347 253 patients), donc représentatif, a été analysé dans le cadre d’une étude sur les soins palliatifs. Le Centre national de soins palliatifs et de la fin de vie, le CHU de Besançon et la Caisse nationale d’assurance maladie l’ont menée conjointement. Premier constat : on ne meurt plus dans son lit en France.

L’hospitalisation et/ou les soins palliatifs précèdent le décès

En effet, les résultats de ces travaux montrent que près des deux tiers des décès (60 %) se sont produits lors d’une hospitalisation. Plus de huit personnes décédées sur dix (84 %) ont été hospitalisées l’année précédant leur mort. Sur ce nombre, quasiment un tiers (29 %) a eu recours aux soins palliatifs hospitaliers durant les douze mois avant le décès.

Le recours aux soins palliatifs diffère également selon les pathologies. Si les malades de cancers sont majoritaires (jusqu’à 62,5 % pour les cas de cancer du poumon), les pourcentages varient. Ainsi, “seulement” un peu plus de 20 % des personnes décédées à la suite d’un accident vasculaire cérébral aigu ou de sclérose en plaques ont été accueillies en soins palliatifs (24 % et 23 % respectivement).

Nécessité forte de développer les soins palliatifs

Outre les pourcentages, cette étude souligne un point crucial : le besoin croissant de soins palliatifs. Ses auteurs estiment ainsi qu’en France « près d’une personne sur trois sera âgée de plus de 60 ans en 2060, contre environ une sur cinq en 2013 pour 65,6 millions d’habitants. Ceci devrait générer une augmentation des nombres de décès, de personnes présentant des pathologies chroniques létales et de personnes requérant des soins palliatifs ».

Un effort important est donc à fournir. D’autant plus que des enquêtes réalisées ces dernières années ont pointé l’insuffisance du développement et de l’accès des soins palliatifs sur l’ensemble du territoire. O. Clot-Faybesse

Comment 3 commentaires

Il n’est pas inintéressant de parler de soins paliatifs où j’y ai vu ma mère ne pas prendre son traitement , il y a six ans de cela et pour cause elle avait été aide-soignante de nuit elle-même . La dernière fois que je l’ai vu très affaiblie mais lucide me demandant de partir , et que je savais pourquoi , et de savoir que mon demi-frère qui l’aura vu en dernier le même jour avec l’oxygène et pas moi ? … Étant désormais orphelin , vu que mes demis-frères plus âgé de dix ans m’ont zappé étant handicapé pour phobies multiples et troubles obsessionnels compulsifs sévères invalidants , je ne suis pas intéressant ! … Bref , ma mère chez elle m’avait dit qu’elle prendrait des médicaments le dernier jour … Elle la fait ! Il y a 6 ans de cela . Mais je préférais la voir le plus tard à l’hôpital parce que c’est aussi éprouvant pour le personnel que les patients et la famille . Moi , je sais qu’en plus j’ai une dilatation des bronches ( je n’ai jamais fumé ) je ne sais pas si je terminerais comme cela en soins palliatifs , mais bon mieux vaut pas trop que j’y pense … Ce sujet sensible est tabou , la mort est une phobie gravissime , je le comprends … Merci pour votre sujet soulevé sur la disparition .

Les soins palliatifs sont à différenciées de la mort ! On peut vivre pendant des mois des années en soins palliatifs.
Dans ton cas, l’accompagnement aurait permis à ta maman d’avoir une meilleure qualité de “fin de vie”, il s’agit de la démarche de soins palliative.
Une dilatation des bronches n’a rien avoir avec le tabac, au contraire le tabac diminue la capacité pulmonaire en intoxiquant les poumons

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