Ce que des enfants handicapés demandent au Père Noël

Publié le 22 décembre 2017 par Franck Seuret
Le collectif Handi-actif souhaite que ces lettres de Noël adressées à l’Élysée montrent la réalité des besoins des enfants handicapés et de leurs parents.

À l’appel du collectif Handi-actif, une soixantaine d’enfants handicapés et leurs parents ont envoyé leur lettre au Père Noël, à l’Élysée. Ils souhaitent notamment davantage de rééducation et une meilleure prise en charge de leurs aides techniques. Les trouveront-ils au pied du sapin ?

Un costume de danseuse, une boîte de maquillage… et un Neater-eater, un appareil qui aide à porter la fourchette à la bouche. La liste de cadeaux qu’Anaïs a envoyée au Père Noël reflète les préoccupations de cette petite fille handicapée de sept ans, atteinte d’infirmité motrice cérébrale (IMC). « Un Neater-eater coûte 2 400 euros et n’est pas remboursé par la Sécurité sociale, écrit-elle. Avec ça, j’arrive à manger toute seule. »

Les besoins vitaux plutôt que les cadeaux

Si vous lisez cet article, vous savez déjà que le Père Noël n’existe pas. Voilà donc la vérité : la mère d’Anaïs, Isabelle Olivier (elle avait témoigné dans une vidéo pour Faire-face.fr, NDLR), a envoyé ce courrier au président de la République.

Le Collectif Handi-actif France, dont elle est l’une des co-fondatrices, a appelé les parents à adresser à l’Élysée la liste des besoins de leurs enfants handicapés. « L’idée est ainsi de montrer que la liste de jouets est dérisoire au regard de certains besoins vitaux qui ne sont malheureusement pas pris en compte par l’État et la Sécurité sociale  », explique-t-elle.

Valentin veut pouvoir aller davantage à l’école.

Du cannabis thérapeutique, de l’éducation conductive et de l’argent pour les aidants

« Père Noël, j’aimerais apprendre à lire mais je n’ai que 60 heures de scolarité par an », regrette Valentin, 10 ans, quadriplégique. « Je souhaiterais pour moi et tous mes copains atteints d’épilepsie sévère que tu légalises le cannabis thérapeutique », avance Tom, 5 ans, polyhandicapé.

« Il faudrait permettre à tous les enfants de France de faire, comme moi, de l’éducation conductive qui m’aide à être la plus autonome possible, insiste Lilou, 11 ans, atteinte d’IMC. Pour cela, il faudrait que cette méthode de rééducation soit reconnue en France. »

« Ma maman m’aide au quotidien. Elle ne reçoit pas beaucoup d’argent pour tout ce qu’elle fait pour moi 24h/24 », plaide Joanna 8 ans et demi, atteinte d’un syndrome rare et d’une malformation cérébrale.

Les lacunes de la politique du handicap

Au total, une soixantaine d’enfants ont envoyé leur lettre de Noël à l’Élysée. Certains quotidiens régionaux s’en sont fait l’écho.

« Les demandes reflètent les lacunes de la politique du handicap que mène le gouvernement, analyse Isabelle Olivier. La feuille de route que le Premier ministre a tracée pour sa secrétaire d’État oublie certains sujets primordiaux : le manque de rééducation pour les enfants, l’insuffisance de la prestation de compensation du handicap ou bien encore le prix des aides techniques. Nous espérons que ces courriers vont aider nos dirigeants à prendre conscience des réels besoins des enfants handicapés et de leurs parents. »

Au fait, Père Noël, merci de partager cet article sur les réseaux sociaux ! Franck Seuret

Comment 2 commentaires

je me demande pourquoi le nouveau pére noél papi manu n as pas mis dans mon chausson la cmu payant plus de 90 euro de mutuelle comme pour le precedent president je suis vraiment un sans dent pourquoi vouloir sauver la planete alors que la misere est chez nous mon pauvre grand pére pourquoi as tu perdu cinq ans de ta vie pour ça

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