Prévenir la rupture de l’anévrisme artériel ?

Publié le 16 janvier 2018 par Olivier Clot-Faybesse
Bio-ingénierie cardiovasculaire
Observation d'un anévrisme chez l’animal de laboratoire. © Inserm/P. Latron

Les travaux d’une équipe de recherche française ont permis d’identifier la mutation génétique responsable des anévrismes artériels. Un test sanguin pourrait voir le jour afin de les dépister et prévenir leur rupture.

Elles forment comme de grosses bosses en certains points de nos vaisseaux sanguins. Principalement sur certaines artères du cerveau ainsi que sur l’aorte abdominale. Cette malformation a pour nom anévrisme.

Même si nos conduits sanguins font preuve d’une certaine souplesse, ils ne sont pas à toute épreuve. En effet, une dilatation trop forte peut entraîner la rupture d’un anévrisme présent le long d’un vaisseau sanguin. Avec, comme résultat, une hémorragie. Dans le cerveau, cet écoulement du sang prendra le nom d’accident vasculaire cérébral (AVC), aux conséquences graves et souvent causes de handicap.

Vers un dépistage sanguin des anévrismes liés à l’hérédité

Les causes de l’anévrisme sont connues. Par exemple, une tension importante, le cholestérol et/ou l’âge fragilisent nos artères. En revanche, n’était pas identifiée la nature du gène responsable de l’anévrisme. Voilà qui est chose faite grâce aux travaux de chercheurs français de l’Institut du thorax et du CHU de Nantes. En analysant l’ADN de plusieurs membres d’une famille touchée par une même forme d’anévrisme cérébral, le coupable a été découvert. Il s’agit du gène ANGPTL6.

Mais la découverte la plus importante est que cette anomalie génétique se traduit par la présence d’une protéine spécifique dans le sang. Protéine qui pourra être dosée dès qu’un test sanguin sera mis au point. Un brevet a d’ailleurs été déposé.

Cette avancée devrait permettre un dépistage de l’anévrisme cérébral, tout au moins de ses formes familiales. Pour les porteurs ainsi détectés, des examens réguliers par IRM cérébrale permettront de surveiller son évolution. Et, si besoin, d’intervenir avant sa rupture. Signalé par O. Clot-Faybesse

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