Éric Molinié, dépendant mais libre

Publié le 19 février 2018 par Claudine Colozzi
"Nous avons tous nos limites. Des limites qui imposent un cadre, confie-t-il. Mais je suis convaincu qu'on peut être libre à l'intérieur de ce cadre." © capture écran documentaire KTO

Ce soir à 20h40, la chaîne KTO diffuse le portrait d’Éric Molinié. De l’homme, on connaissait les engagements à la tête de l’AFM-Téléthon, de la Halde, ou du Samu social. On découvre sa foi profonde et une liberté intérieure renforcée par sa dépendance physique.

« Vivant ! », ainsi se décrit Éric Molinié dans un récit autobiographique publié en 2016. Vivant et « doué pour la joie ». C’est comme cela aussi qu’on le découvre dans ce portrait que lui consacre la chaîne catholique KTO diffusé lundi 19 février.« Nous avons tous nos limites. Des limites qui imposent un cadre, confie l’actuel secrétaire général de Dalkia (filiale du groupe EDF). Mais je suis convaincu qu’on peut être libre à l’intérieur de ce cadre. »

Éric Molinié a découvert à 8 ans qu’il était atteint d’une myopathie. Et il a décidé très tôt de suivre sa propre voie. Ce documentaire est l’occasion de  redécouvrir son parcours professionnel et associatif riche d’engagements contre toutes les formes de discriminations. Un combat qu’il a d’abord entrepris pour lui-même à la fin des années 70 pour réussir à intégrer HEC.

Construire sa vie au rythme des prises de risques

De son action pour l’AFM et le Téléthon à la présidence de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, à laquelle a succédé le Défenseur des droits) et du Samu social de 2011 à 2013, Éric Molinié n’a cessé d’œuvrer pour les personnes en situation de handicap et dans la précarité. Un temps administrateur de l’APF, il a milité pour créer des passerelles entre le monde de l’emploi et le monde médico-social.

Après les discriminations, l’exclusion, il questionne aujourd’hui le rôle de l’entreprise, dans les équilibres sociaux et écologiques.« Au-delà du double déterminisme lié à notre patrimoine génétique et à notre milieu social, la vie se construit au rythme des prises de risques », confiait-il dans son livre autobiographique. Ce portrait ne dit pas autre chose.

Derrière les combats publics, on découvre aussi un homme conscient de sa fragilité, mais doté d’une grande force morale. « J’ai besoin des autres pour vivre… oui. Mais n’est-ce pas le cas de tout être humain ? » À la dépendance qu’induit le handicap, Éric Molinié préfère la nécessaire interdépendance entre les femmes et les hommes. Claudine Colozzi

Pour savoir si vous recevez KTO, en fonction de votre localisation. Liste des rediffusions du 20 au 26 février. Disponible aussi en replay sur le site de KTO.

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