Accès aux soins des personnes handicapées : à Lorient, une équipe mobile soigne sur le lieu de vie

Publié le 22 janvier 2013 par Axelle Minet

Victimes d’AVC, blessés médullaires, personnes atteintes de sclérose en plaques ou de sclérose latérale amyotrophique… bien des situations sont encore peu ou mal prises en charge. Fort de ce constat et afin d’améliorer l’accès aux soins des personnes en situation de handicap, le Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelles (CRRF) de Kerpape, un établissement géré par la Mutualité française Finistère-Morbihan Ssam (services de soins et d’accompagnement mutualistes), a constitué une équipe mobile de médecine physique et de réadaptation. Proposé à Lorient depuis ce mois de janvier, ce service innovant permet une prise en charge à domicile ou sur le lieu de vie des personnes (y compris en établissement) et évite des hospitalisations.

On y accède par le biais de son généraliste ou d’un établissement de soins de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO). La visite d’un médecin spécialisé a lieu trois jours après le premier contact. Il évalue la situation sur le plan médical, fonctionnel, psychologique et social, puis élabore un diagnostic et formule des préconisations. Ce qui déclenche les interventions des professionnels de l’équipe mobile (assistante sociale, ergothérapeute, psychologue…). Soins dentaires, gynécologiques, ophtalmologiques ou autres (y compris palliatifs), conseils concernant des aides techniques ou humaines ou encore la reprise d’une activité physique (adaptée ou non), orientation vers des services de proximité, aide pour constituer des dossiers, soutien aux aidants familiaux : la gamme des prestations est large. Elles « concernent les personnes de 18 à 75 ans, dès lors qu’elles présentent un déficit locomoteur ou un trouble neurologique et qu’elles bénéficient ou non d’une reconnaissance de leur déficit par la MDPH », détaille Pascale Stéphan, responsable du service de réadaptation insertion sociale et professionnelle (SRISP) du CRRF.

Financé pour deux ans par l’agence régionale de santé (ARS), ce service expérimental fera l’objet d’un compte-rendu à mi-parcours et d’un bilan à terme, en vue d’une éventuelle extension à l’ensemble des territoires de santé bretons. Élise Jeanne

 

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