Emploi et handicap : trois Rotary Clubs lorrains récompensent un jeune entrepreneur savoyard

Publié le 24 mai 2013 par Axelle Minet

Le Trophée de l’entrepreneur handicapé a été décerné mardi soir à Mathieu Deymonnaz par trois Rotary Clubs lorrains, dont celui de Commercy, présidé par Vincent Ferry, patron engagé dont Faire Face avait réalisé le portrait dans son numéro de janvier 2013.

Un sacré coup de pouce pour ce jeune chef d’entreprise de 25 ans qui , il y a à peine un an, a monté sa société de travaux agricoles et de travaux publics à Lanslebourg Mont-Cenis, en Savoie. Porteur d’une maladie génétique, l’amyotrophie spinale, son cursus scolaire l’avait d’abord amené à obtenir un BTS informatique et gestion et à exercer deux ans comme webmaster. Mais ce fils de fromager avait toujours rêvé de travailler dans le machinisme agricole. Il s’est lancé quand il a trouvé son premier client : une entreprise de travaux publics s’engageant à le faire travailler en sous-traitance 300 heures par an pour commencer.

Une première europpéenne en matière d’adaptation de tracteur

Principale difficulté de la création de “Mathieu Agri TA-TP 73” : adapter un tracteur lui permettant d’épandre, labourer, déneiger, balayer, arroser et transporter des matériaux pour les chantiers. Déniché en Allemagne, il y accède grâce à un harnais et le conduit à l’aide d’un joystick. La semaine prochaine, il entame son premier gros chantier : curer un ruisseau. « Ce prix est une reconnaissance des deux années passées à monter mon entreprise. Adapter un tracteur à ce point est aussi une première européenne. Jusqu’à maintenant, cela n’avait été fait que pour des tétraplégiques », commente-t-il.

« Parmi les 20 candidats au niveau national, sa motivation était vraiment sans faille et son business plan très solide », explique Vincent Ferry, à la tête de Clair de Lorraine, PME meusienne spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits typiquement locaux.

Mathieu Deymonnaz gagne un accompagnement de la part de professionnels dans les domaines administratif et comptable pour une valeur de 5 000 euros ainsi qu’un chèque de 10 000 euros. Une somme qui devrait l’aider à acheter une remorque adaptable à plusieurs bennes, pour diversifier son activité. Élise Descamps – Photo DR

 

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