Handéo évalue à 23 € le coût de revient d’une heure d’aide à domicile

Publié le 24 octobre 2013 par Axelle Minet

23 euros : voilà le coût de revient horaire moyen d’une prestation d’aide à domicile adaptée aux personnes handicapées, selon Handéo qui a dévoilé les résultats d’une étude menée auprès de services labélisés. Et encore ce coût ne tient-il pas compte des frais de déplacement, ni des éventuels surcoûts liés au travail le dimanche et les jours fériés ou à une prestation 24h/24. Il varie également d’une structure à l’autre en fonction de leur localisation géographique, de l’ancienneté des salariés, du volume d’intervention, etc.

« Il existe une marge de variation autour des moyennes obtenues, précise Guillaume Quercy, chargé de mission observatoire des aides humaines à Handéo, cette enseigne nationale qui a créé Cap’handéo, le label handicaps des services à la personne, mais notre étude livre des ordres de grandeur et fournit des repères pour appréhender plus justement le coût de la prestation d’aide à la personne en situation de handicap à domicile. »

La PCH ne suffit pas

Elle estime à 3,60 € le surcoût moyen directement lié aux “caractéristiques handicap” (respect du projet de vie, connaissance des spécificités du handicap, etc.). Le coût de revient moyen (23 €) est supérieur de 5,40 € au montant (17,59 €) de la prestation de compensation du handicap (PCH), qui n’a pas évolué depuis avril 2009. Les services ne facturent pas ce tarif : le prix moyen demandé par les structures ayant participé à l’enquête s’élève en effet à 21,08 €, frais de déplacement inclus. Ce qui laisse donc 3,50 €, en moyenne, à la charge de l’usager. Quant à la différence entre le coût de revient de la prestation et le prix moyen facturé (près de 2 € en moyenne), il peut être compensé, partiellement souvent, par certaines autres sources de recettes (subventions, etc.) ou des réductions de coûts (contrats aidés, temps de travail réel du dirigeant supérieur au temps théorique, etc.). Le différentiel vient gonfler le déficit des structures d’aide à domicile, dont beaucoup sont au bord de l’asphyxie. Franck Seuret – Photo Sébastien Le Clézio

 

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