Accessibilité universelle : qui prend les transports Pam en Île-de-France ?

Publié le 25 octobre 2013 par Valérie Di Chiappari

Dans une étude qu’il vient de publier, l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Île-de-France dresse le portrait des usagers des services Pam (Pour aider à la mobilité). C’est un public âgé, plutôt féminin, et majoritairement touché par un handicap moteur qui fait appel à ces transports adaptés.

Les Pam assurent aujourd’hui plus de 540 000 déplacements chaque année : créés depuis dix ans en Île-de-France, ces services de transports collectifs à la demande sont destinés aux personnes à mobilité réduite qui ne peuvent utiliser les transports en commun réguliers. L’IAU s’est penché sur les six Pam les plus anciens de la région francilienne.

Premier enseignement : comparés à la population générale d’Île-de-France, les usagers de ces transports sont plus souvent des femmes (entre 56 % et 61 %) et des personnes âgées de 60 ans ou plus (entre un tiers et la moitié). Les usagers ayant un handicap moteur, qu’ils soient ou non en fauteuil, représentent les deux tiers des demandes de transports.

La répartition des déplacements selon la nature des déficiences montre toutefois que les personnes ayant un handicap intellectuel se déplacent proportionnellement plus que les autres : alors qu’elles représentent 14 % des usagers du Pam 75, elles engendrent 31 % des déplacements de ce service.

Usage « intense » pour plus d’une personne sur cinq

Autre enseignement : les clients réguliers représentent 20 à 25 % des usagers, mais ils occasionnent près de 80 % des courses. Ces clients-là effectuent en moyenne de 170 à 200 déplacements par an. « Cet usage intense des services par une minorité de clients est la traduction d’un important besoin de mobilité », soulignent les auteurs de l’étude.

Un besoin que l’étude donne à voir par ailleurs, quand elle détaille les deux principaux motifs de déplacements des usagers : les trajets vers les établissements spécialisés (Mas, IME, Ésat, etc.), suivis de ceux vers le lieu de travail (entre un quart et un tiers des déplacements). Aurélia Sevestre – Photo DR

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