Le Jeu de la vérité : François Desagnat fait sa liste de stéréotypes machistes

Publié le 24 janvier 2014 par Valérie Di Chiappari

Gros succès au théâtre avec 600 000 spectateurs depuis 2005, Le Jeu de la vérité est devenu un film.

En salles depuis hier, cette comédie écrite par le comédien Philippe Lellouche met en scène les retrouvailles de trois copains quadra avec leur amour de jeunesse, la belle Margot, à l’occasion d’un dîner. Or, surprise (attention “spoiler” comme on dit dans les séries télé), l’ancienne “bombe du lycée” est devenue paraplégique suite à un accident de moto.

Imaginez la déception des trois compères qui fantasmaient déjà à l’idée de conclure, vingt ans plus tard, avec la demoiselle. Dès l’apéro, un jeu improvisé va permettre aux quatre personnages d’échanger quelques vérités bien senties, de faire tomber les masques et de régler des comptes.

La femme en fauteuil, cette empêcheuse de blaguer en rond

Si la complicité des comédiens, potes à la ville comme à la scène, s’avère palpable à l’écran (et contribue en grande partie à la réussite de cette entreprise cinématographique), la sensiblerie prend trop le pas sur l’émotion. Bien sûr, il y a la tentative d’aborder des questions essentielles sur la vie, l’amour, l’amitié, la tolérance, mais avec une lourdeur, ou pire une vulgarité, qui leste le propos. Le public sourit parfois, grimace souvent aux réflexions de comptoir.

Quant au handicap du personnage féminin, la vraie bonne idée du scénario il n’est au final qu’un prétexte pour éprouver l’amitié entre les trois hommes. Même en fauteuil, la femme tient toujours le rôle d’empêcheuse de blaguer en rond. Claudine Colozzi

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