Accessibilité des sites des candidats aux élections municipales : votons pour une amélioration

Publié le 28 mars 2014 par Valérie Di Chiappari

Les électeurs en situation de handicap ont-ils le même accès aux informations des sites de campagne des candidats aux élections municipales que les autres citoyens ? Réponse : non. La note moyenne de 49 sites testés dans les dix plus grandes villes de France* est seulement de 3,4 sur 10.

Un mauvais résultat révélé par une récente étude du collectif Plus rattaché à Ecedi, l’agence web de communication digitale responsable, et de Temesis, société spécialisée dans la qualité et l’accessibilité du Web. Une initiative également soutenue par l’association Valentin Haüy.

Paris et Bordeaux en ballotage

Quelques-un font toutefois figure de bons élèves, notamment à Rennes où celui de la candidate indépendante Caroline Ollivro (Breizh Europa) et celui d’un autre indépendant, Rémy Lescure (Rennes Alternative) se classent à la 1re et 3e place. Entre les deux, on trouve Roland Ries (PS) à Strasbourg.

Le classement par villes (tous candidats confondus) place d’ailleurs Strasbourg en tête des sites de campagne les plus accessibles, devant Marseille. Les lanternes rouges sont Paris et Bordeaux.

Les grands partis en minorité

L’étude par grandes représentations politiques (EELV, FG, FN, PS et UMP) révèle que les meilleures notes ont été attribuées à des listes sans étiquette. « Ce point souligne que l’accessibilité des sites internet de campagne ne dépend pas de moyens budgétaires engagés mais de la volonté des candidats de s’adresser à tous les électeurs », commentent les auteurs.

Une seule vidéo de programme en LSF

L’étude a aussi évalué l’accessibilité des sites pour l’ensemble des handicaps (moteur, visuel, auditif, mental et psychique). Par exemple, les sites de Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), candidate à Paris, et de Patrick Mennucci (PS), candidat à Marseille, prévoient la navigation au moyen du clavier. Une fonctionnalité très utile aux personnes en situation de handicap moteur qui, pour certaines, manipulent avec difficulté une souris ou un écran tactile. Les sites de leurs adversaires respectifs, Anne Hidalgo (PS) et Jean-Claude Gaudin (UMP), ont, eux, fait l’impasse sur cette possibilité.

Quant à proposer une vidéo de programme sous-titrée en langue des signes française (LSF), seul le site de campagne de la liste EELV à Toulouse l’a fait.

Un nouveau baromètre devrait être publié dans les prochaines semaines concernant l’accessibilité numérique des sites internet d’institutions publiques et gouvernementales, ainsi que de grandes entreprises publiques. Pas sûr que les notes soient meilleures. Claudine Colozzi

*Bordeaux, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg, Rennes et Toulouse.

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