Travail, handicaps et sous-traitance : le secteur adapté et protégé toujours mal considéré par le monde économique, selon le 2e baromètre Humanis

Publié le 1 avril 2014 par Axelle Minet

« Les entreprises perçoivent les Ésat et les EA comme moins attractifs économiquement, moins compétitifs, moins concurrentiels, moins innovants, moins diversifiés dans leurs offres qu’un fournisseur traditionnel. » Voilà le constat du 2e baromètre Humanis de la sous-traitance, rendu public hier.

S’il confirme le recours important des entreprises aux Établissements d’aide par le travail (Ésat) et aux Entreprises adaptées (EA) pour répondre à leur obligation d’emploi, cette pratique n’infléchit pas la perception – peu flatteuse – que le monde économique a de ce secteur.

Un secteur mal noté mais qui répond aux services attendus

Il souligne aussi un certain paradoxe. Sur les 1 002 entreprises publiques et privés sondées entre le 18 novembre et le 6 décembre par l’institut Ifop, près de la moitié (45 %) sous-traite actuellement une activité à un Ésat ou une EA. À 98 %, ces établissements se disent satisfaits des services rendus ! Les entrepreneurs estiment également, à 88 %, bien connaître leurs obligations d’emploi.

Un secteur mal connu mais qui répond à une obligation d’emploi

L’édition 2014 du baromètre Humanis offre de plus un regard croisé. Elle a posé les mêmes questions à 270 directeurs d’Ésat/EA pour savoir ce qu’ils pensaient des entreprises avec lesquelles ils travaillent. Pour 95 % d’entre eux, elles n’ont pas recours à leur secteur car elles ne le connaissent pas. Plus de la moitié estime aussi qu’elles sont mal informées sur leur obligation d’emploi. Deux mondes travaillent ensemble mais chacun dans son bureau ! Aurélia Sevestre – Photo Bernard Prud’Homme

 

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