Quand les citoyens handicapés doivent se battre pour pouvoir voter

Publié le 24 mai 2014 par Valérie Di Chiappari

Voter est un droit souvent difficile à exercer pour les personnes en situation de handicap. 65 d’entre elles ont saisi le Défenseur des droits entre les premier et second tours des élections municipales de mars.

Toutes, sauf une, avaient pu voter mais « elles avaient dû faire face à un certain nombre de difficultés qui avaient rendu cet exercice fastidieux », précise-t-il dans une note dressant le bilan de l’appel à réclamations lancé mi-mars.

Des bureaux de vote inaccessibles

Le Défenseur des droits a recensé onze problèmes récurrents : inaccessibilité des abords, insuffisance de places de stationnement réservées, isoloirs inadaptés, urnes trop hautes, bulletins de vote difficiles à manipuler, etc. Mais le plus fréquent (28 % des réclamations) est l’inaccessibilité du bureau de vote : marches, portes difficiles à ouvrir, bureau en étage sans ascenseur, etc.

Des communes de bonne volonté mais pas assez impliquées

Le Défenseur des droits a pris contact, dans l’entre-deux-tours, avec les 51 communes mises en cause pour envisager les solutions à mettre en œuvre. « Les services municipaux étaient globalement sensibilisés à la problématique des personnes handicapées. Pour autant, les échanges téléphoniques ont révélé une certaine méconnaissance de la législation applicable et des difficultés concrètes rencontrées par les électeurs. À de nombreuses reprises, il a pu être constaté que des aménagements, souvent partiels, avaient été mis en place, sans pour autour garantir l’accessibilité de la chaîne de déplacement. »

Une leçon à retenir pour les élections européennes

Les communes s’étaient engagées à faire le nécessaire avant le second tour, ou si cela s’avérait impossible, à trouver une solution alternative. Reste à espérer que la leçon aura été retenue pour les élections européennes de ce 25 mai. Franck Seuret – Photo Clémentine Gallot

Comment 1 commentaire

Saisir le Défenseur des droits est une chose, agir directement au travers des Commissions communales est plus concret. Je l’ai fait dans 2 communes du 95. J’ignore totalement ce que d’autres représentants APF ont fait ou non dans ce Val d’Oise. A bon entendeur…

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