Accessibilité : un collectif contre les délais trop longs

Publié le 4 novembre 2014 par Valérie Di Chiappari

Le tout nouveau collectif pour une France accessible pour tous appelle les parlementaires à ne pas ratifier l’ordonnance du 26 septembre. Ce texte accorde de nouveaux délais pour la mise en accessibilité des lieux publics et moyens de transport.

C’est une large coalition. Le Collectif national pour une France accessible pour tous, lancé jeudi 30 octobre, ne rassemble pas uniquement des « organisations représentatives » de personnes handicapées mais aussi de personnes âgées, de familles et d’usagers des transports en commun et de la voie publique, qu’ils soient cyclistes ou piétons. « Car l’accessibilité universelle n’est pas une demande catégorielle mais concerne l’ensemble de la population », souligne le premier communiqué, cosigné par ces 17 associations.

Trois à neuf années de plus pour la mise aux normes

Leur point commun : leur opposition à l’ordonnance relative à l’accessibilité des établissements recevant du public et des transports en commun, publiée fin septembre. Alors que l’échéance d’une France accessible avait été initialement fixée en 2015 par la loi handicap de 2005, cette ordonnance offre de nombreuses possibilités de prolonger les délais, voire de s’en affranchir. Les gestionnaires disposeront de trois à neuf années supplémentaires pour mettre aux normes leurs structures. Parfois même plus. Le gouvernement doit présenter « prochainement » ce texte au Parlement. Le Collectif appelle les parlementaires à refuser de le ratifier en l’état.

Opérations coup de poing

Plusieurs actions avaient été organisées, avant même le lancement de ce collectif, par les délégations départementales de l’APF. À Caen, les adhérents ont bloqué des bus. À Marseille, ils ont manifesté dans la rue. À Chartres, ils ont distribué des tracts devant la préfecture. D’autres vont suivre. Les informations sont disponibles sur le site N’écoutez pas les lobbies. Franck Seuret

Comment 10 commentaires

Dès l’annonce de ce Collectif, j’ai estimé, comme d’autres, que cette action contre l’ordonnance de septembre 14 était tardive et peu définie.Hier, 6 novembre, plusieurs décrets ont été publiés. Dès lors il appartient aux uns et autres d’être actifs: assoc sans concurrence stérile, militants à titre individuel, sur le plan local et communal, sur des situations précises.. Et mettre de côté lamentations et frustrations permanentes.

Les actions auraient dû se passer avant le 26 septembre.Je regrette que les associations se soient tenues à parlementer autour d’une table.
Sans actions, hélas, nous n’obtiendrons rien.
Bien sûr, chacun continue à titre collectif ou individuel, à contribuer autour de lui à des améliorations, mais dans le silence.
Aujourd’hui il faut se faire entendre face à des énarques installés confortablement dans leurs fonctions, sans aucune notion de la réalité du terrain et en conséquence, sans aucune volonté.
Arlette

Pas de modération, car dans 10 ans, j’aurai 70 ans, la vie c’est aujourd’hui et voilà où nous a mené la modération.
La vérité fâche t-elle autant?

Localement au niveau des individus et des départements il y a des réactions,mais pourquoi l’APF ne réagit t’elle pas au niveau National et n’organise t’elle pas plus de contestations.Des troupes sans un mot d’ordre et un général c’est inneficcace .que dire de l’AFM trop occupée par son téléthon comme l’APF par “handidon”
On ne mendie pas un juste droit,on se bat pour lui
Les personnes handicapées n’obtiendront des avancées qu’en créant un rapport de force al’image de certaines catégories sociales ou profettionnelles.
Nous n’avons pas de tracteurs agricoles ni de camions poids lourds et encore moins de locomotives , mais nous pouvons bloquer des routes et des voies ferrées avec des fauteuils roulants
Si en Lorraine vous voulez participer a un forme active de revendication non violente rejoignez moi
Gerard.perdreau@yahoo.fr 0611301675

même si toutes ces opérations arrivent bien tard, après les lois de 1975, celles de 2005, nous voilà repartis pour 3, 6 et 9 ans ! mais il ne faut pas baisser les bras, évidemment… mais que dire quand on constate que les professions médicales et paramédicales ne sont pas capables de se mettre aux normes? si, elles, ne sont pas sensibilisées au handicap comment demander à un commerçant de l’être davantage? c’est lamentable, atteint de SEP, je ne plus aller chez ma neuro, chez mon kiné, chez mon ophtalmo… mais il y a un autre problème : le jour où tout sera accessible (on peut rêver !), comment un handicapé pourra-t-il se déplacer quand on voit les difficultés financières auxquelles il doit faire face pour acheter un fauteuil mécanique ou électrique voire un scooter ? perso, j’ai un scooter d’occasion: 3000 euros avec aucune prise en charge : merci la famille et le prêt à 0% de la mutuelle. ma petite voisine, gravement atteinte d’une myopathie et qui ne travaille plus qu’à mi-temps : fauteuil élect. verticalisateur pour l’intérieur et l’extérieur: 37.000 euros ! elle a crée une asso pour organiser des lotos et autres pour réunir les fonds ! cherchez l’erreur !

Pour le médical au sens large, je voudrais tout de même être réaliste. La loi de 2005 n’a jamais prévu une obligation de quitter les lieux à qui que ce soit. Dès l’origine 3 possibilités de dérogation étaient prévues: impossibilité structurelle d’implanter une rampe fixe ou d’attaquer des murs porteurs pour portes ou autres; impossibilité de modifier l’architecture de bâtiments ou sites classés; disproportion des coûts de modifications par rapport à l’exploitation et les avantages de cette modification. Dans le 95, les dossiers avec demande de dérogation sont analysés par les fonctionnaires-instructeurs et soumis à 2 ou 3 associations. J’y participe depuis plus d’un an.
Pour les établissements existants les dérogations ne sont pas accordées à la légère.
Pour les nouveaux bâtiments, cabinet médical, commerces etc il n’y a pas de dérogation
possible.
Il reste exact que des médecins et encore plus le paramédical se sont installés jadis, parfois bien avant 2005, dans leur maison ou appartement, ou en co-propriété. Contraint et forcé, mais en conformité avec la loi, il faut accepter, avec regret, qu’ils restent inaccessibles aux fauteuils roulants. En même temps ils sont obligés de se mettre en conformité à l’égard d’autres handicaps: escaliers sécurisés avec pavés podotactiles et contraste couleurs, éclairage adéquat, affichage lisibles.
@denis74 a évidemment raison sur les conséquences financières du handicap moteur lourd.

c’est la galère assurée lorsque vous vous retrouvez en
fauteuil à la suite d’une opération ( bénigne ) .
tout d’abord :les trottoirs (un cauchemar à certain endroits :Deauville où il y a un centre de rééducation)
ensuite les papiers : il faut attendre 9 mois pour avoir la carte de stationnent ! ensuite l’accès aux soins ou aux magasins (pas d’ascenseur , ou une marche à monter ) merci à tous ceux qui défendent notre cause

j’ai oublié de préciser , j’ai cherché les restos sur Caen avec accès aux handicapés , il yen a plein , seulement il n’y a pas de toilettes !!! de qui se moque t’on

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