Espoir dans la lutte contre les maladies neurodégénératives

Publié le 10 novembre 2014 par Valérie Di Chiappari

La dégénérescence des motoneurones est responsable de nombreuses pathologies dont certaines entrainent de lourds handicaps. À partir de cellules souches humaines, des scientifiques français ont réalisé une double prouesse : produire des neurones moteurs à la fois en quantité homogène et dans un délai raccourci de moitié. Un espoir de taille dans la lutte contre les maladies neurodégénératives.

Une cellule dite pluripotente possède la capacité de se différencier en différentes familles cellulaires spécialisées. Cette propriété est particulièrement intéressante dans le cas d’une cellule souche humaine. Pluripotente, elle permet d’obtenir, après sélection, un type cellulaire bien précis (neurone mais aussi cellule de la peau, du foie, etc.) qui pourra être ensuite utilisé pour soigner un patient sans risque de rejet puisque d’origine humaine.

Cependant les promesses et le potentiel de ces cellules destinées à soigner l’homme, en médecine régénératrice ou dans de nouvelles stratégies thérapeutiques, se heurtent à un écueil de taille : l’incapacité à les obtenir de manière efficace et ciblée. La raison ? Une mauvaise compréhension des mécanismes moléculaires contrôlant leur différenciation à partir de la cellule souche pluripotente.

La bonne recette pour une production optimale de motoneurones

Des chercheurs Inserm de l’Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques (l-Stem), en collaboration avec le CNRS et l’Université Paris-Descartes, ont identifié certaines molécules-clés dans le contrôle du développement embryonnaire. Découverte qu’ils ont utilisée pour contrebalancer le processus long et peu efficace de différenciation ciblée.
L’expérience a eu comme finalité d’obtenir à partir de cellules souches des motoneurones. Ces neurones innervant les fibres musculaires, ils sont par conséquent essentiels à la motricité et leur perte est responsable de nombreuses maladies. L’approche des scientifiques a été couronnée de succès : « Aujourd’hui, nous obtenons des motoneurones en seulement 14 jours, quasiment deux fois plus vite qu’auparavant, et ceci avec une homogénéité rarement atteinte », explique Cécile Martinat, chargée de recherche Inserm à l’I-Stem.

Éviter que les neurones ne meurent

« Nous sommes désormais capables de produire et donc d’étudier différentes populations de neurones touchées à des degrés divers dans les maladies provoquant la dégénérescence des neurones moteurs. Nous envisageons d’étudier pourquoi certains neurones sont touchés et pourquoi d’autres sont préservés », ajoute Stéphane Nedelec, chercheur dans l’équipe de Cécile Martinat. Disposer de grandes quantités de neurones rapidement sera aussi utile pour tester de nombreuses molécules pharmacologiques en vue d’identifier celles capables d’éviter la mort des motoneurones.
À moyen terme, une telle méthode devrait contribuer à traiter des maladies paralysantes telles que l’amyotrophie spinale infantile ou la sclérose latérale amyotrophique. O. Clot-Faybesse

Comment 8 commentaires

Bonjour,
Je vous remercie de me dire si ces découvertes peuvent s’appliquer aux personnes atteintes d’ataxies (syndrômes cérébelleux).
Merci

j’ai 74 ans et je suis porteur d’une SEP depuis 20ans,je suis en fauteuil roulant complétement handicapé depuis la ceinture mais j’ai une force intélectuelle hors du commun.*
Puis-je avoir un espoir d’amélioration sachant bien que je ne pourrais marcher a nouveau

Bonjour,
Tout d’abord désolé de cette réponse tardive à vos questions.
L’avancée décrite ici concerne la phase de recherche expérimentale et non pas encore la phase clinique, comme indiqué (“À moyen terme, une telle méthode devrait contribuer…”.
Cette dernière nécessitera quelques années.
Il est donc trop tôt pour affirmer quels en sont avec précision les espoirs thérapeutiques.
Cependant, ce procédé va contribuer à améliorer la mise en place et l’efficacité d’une médecine régénérative qui profitera à un grand nombre de pathologies lésionnelles différentes.

Bien sûr que je me sens concernée : agée de 62 ans ,j’espère que la génération de mes enfants et surtout de mes petits-enfants pourront bénéficier de cette avancée presque miraculeuse ( le mieux seraient que plus personne n’ait ce genre de “cochonnerie” )mais si le rêve est possible , rêvons…et bon courage pour les autres !!!

bonjour pouvez vous medire si ce procede sera utilise pour la maladie de parkinson et ou faut il s adresser pour faire partie du panel dees volontaires pour faire des essais therapeutiques merci christine

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