Un service civique pour tous les jeunes

Publié le 6 février 2015 par Franck Seuret
Affiche pour la promotion du service civique en 2012 ©DR

Tout jeune candidat au service civique se verra proposer une mission d’intérêt général, promet François Hollande. L’offre vaut aussi pour les jeunes en situation de handicap, encore peu nombreux parmi les volontaires.

« Tout jeune pourra faire un service civique dès le 1er juin, à sa demande. » Lors de sa conférence de presse du 6 février, François Hollande a annoncé qu’il voulait mettre en place « un service universel pour les jeunes ». Le gouvernement va donc développer ce service, créé en 2010. Faute de moyens suffisants, l’Agence du service civique ne satisfait en effet aujourd’hui qu’une demande sur quatre. En 2014, 35 000 personnes âgées de 16 à 25 se sont engagées pour six à douze mois dans une mission d’intérêt général. François Hollande veut « mettre toutes les collectivités, toutes les associations, tous les ministères en capacité de proposer 150 000 ou 160 000 missions ».

Jusqu’à 30 ans, pour les jeunes handicapés

Le service civique est bien évidemment ouvert aux jeunes handicapés. « Il sera même facilité et étendu jusqu’à l’âge de 30 ans pour les personnes en situation de handicap », assure le gouvernement. De plus, l’allocation adulte handicapé est intégralement cumulable avec l’indemnité de service civique de 573 € nets par mois.

Moins de 1 % de volontaires handicapés

Mais les volontaires handicapés sont rares. Ils représenteraient moins de 1 % des effectifs. « Le problème ne vient pas tant des réticences des structures d’accueil que de l’autocensure des jeunes eux-mêmes », précise Jean-Benoît Dujol, l’ex-directeur de l’Agence.

Un service civique pour de nouveaux horizons

Le service civique a pourtant de nombreux atouts. « Il offre la possibilité de vivre une expérience qui ouvre de nouveaux horizons, commente Jean-Benoît Dujol. C’est particulièrement important pour les jeunes en situation de handicap qui, plus encore que les autres, peuvent rencontrer des difficultés d’insertion professionnelle. »

Une service civique pour tester ses motivations

Ce n’est pas Juliette Wattine, paraplégique, qui dira le contraire. À 24 ans, cette titulaire d’une licence de design textile en avait « marre du chômage, marre de ne recevoir que des “non”, marre de ne rien faire ». Elle se posait aussi des questions sur son avenir professionnel et désirait se réorienter vers un métier fait « de contacts humains ». « Le service civique m’a permis de tester mes motivations », précise la Lilloise.

« J’ai beaucoup appris sur moi »

Pendant six mois, de janvier à juin 2012, elle a travaillé sur trois projets, avec sept autres jeunes en service civique, au sein d’Unis-cité : dans une maison de retraite, un centre social et un foyer de personnes handicapées. « J’ai beaucoup appris sur moi et sur le travail en équipe. » Depuis, elle a intégré l’Ecole universitaire de management de Lille pour y suivre, en apprentissage, une licence puis un master de développement local. Le service civique comme tremplin… Franck Seuret

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Deux choses à espérer (voire réclamer): le budget pour cet élargissement du service civique actuel. Et qu’effectivement les jeunes en situation de handicap, s’y lancent aussi. Car pour tous, l’entrée dans la vie active ne se fait plus comme il y a 30 ans, mais bien par des stages pendant les études et d’autres formes comme le service civique ou même le bénévolat. Bonne chance à tous et toutes, comme de bien entendu.

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