Le français Nicolas Huchet récompensé pour son projet de main robotisée à bas prix

Publié le 23 avril 2015 par Olivier Clot-Faybesse

Amputé de sa main droite à 18 ans après un accident du travail, Nicolas Huchet vient d’être distingué par le prestigieux Centre de recherche américain Mit pour son projet BionicoHand. Il s’agit d’une prothèse de main robotisée ne coûtant pas plus de 1 500 €. Réalisable avec des outils relativement accessibles comme une imprimante 3D, ses plans de fabrication seront mis en ligne, à la disposition de tous.

Plusieurs compétences pour un seul prototype

Âgé de 31 ans, cet « innovateur social de l’année en France », élu parmi dix entrepreneurs de moins de 35 ans, s’intéressait pourtant peu à son handicap. « Pendant des années, je l’ai refoulé, explique cet ingénieur. C’est seulement en 2012 que j’ai commencé à m’investir en voyant arriver sur le marché de nouvelles prothèses polydigitales qui permettaient, par exemple, de faire des lacets parce que les doigts bougent indépendamment. Elles me faisaient super envie. »
En cinq mois à peine, un premier prototype est achevé, avec l’aide d’une vingtaine de bénévoles d’un fablab (laboratoire ouvert au public où tout un chacun peut trouver des outils professionnels pour réaliser des objets). Grâce à leurs compétences en électronique, encodage, motorisation et prothétique, la BionicoHand prend forme. Son principe ? Des capteurs placés sur les muscles de l’avant-bras transforment l’énergie de la contraction en signal électrique qui commande les mouvements des doigts.

Une main au point… pour demain

Nicolas Huchet précise toutefois que « le prototype actuel de la main robotisée n’est pas encore optimisé pour un usage quotidien car il n’est pas suffisamment abouti. Il a surtout valeur de preuve de concept. » Car l’équipe du projet, pour lequel une association, My Human Kit, a été montée, doit résoudre des difficultés inédites : faire un objet de la haute technologie avec un budget restreint.
Une seconde phase de travail est prévue afin d’améliorer cette base en tenant compte des besoins des futurs usagers de la prothèse. À savoir, un dispositif léger, rapide, robuste, fonctionnel et esthétique. O. Clot-Faybesse

À voir en reportage vidéo sur Le Figaro Santé

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