Infanticide : prévenir l’épuisement des parents

Publié le 14 septembre 2015 par Élise Descamps

Aujourd’hui, la Cour d’assises de Rennes entame le procès d’une mère coupable d’infanticide envers sa fille handicapée, Méline. Face à la détresse de certains parents, le journal La Croix brosse les possibilités de prévention.

Comment des aidants familiaux, à bout de forces, peuvent-ils être amenés à commettre l’irréparable ? En 2010, à Saint-Malo, Laurence, 44 ans, a tué sa fille, Méline, 8 ans, souffrant d’un lourd handicap psychomoteur, avant de tenter de se suicider. La mère a été sauvée par les secours et comparaît aujourd’hui aux assises de Rennes. Décrite comme « attentive au mal-être de son enfant », d’un « extrême dévouement », elle explique avoir cherché à « les libérer toutes les deux d’un quotidien devenu insupportable », cite le quotidien La Croix.

Selon Thierry Nouvel, directeur général de l’Unapei (importante association de personnes atteintes d’un handicap mental), un tel drame serait récurrent : « Pas une année ne se passe sans qu’on ne recense un passage à l’acte de ce type et rien ne change ! Les pouvoirs publics doivent ouvrir les yeux sur la détresse qui peut s’emparer des aidants familiaux. »

Les associations demandent des dispositifs de soutien

Bénédicte Kail, conseillère nationale éducation et famille à l’APF, pointe l’épuisement et l’isolement des parents. « Ils n’ont plus le temps de sortir. Et ce n’est pas tout. Ils ont aussi tendance à se replier sur eux-mêmes pour se protéger des regards extérieurs, y compris ceux de leurs proches. »

Avec d’autres associations, l’APF plaide pour la création d’un congé spécifique, rémunéré, permettant de mieux concilier travail et prise en charge d’un enfant handicapé ainsi que le développement des dispositifs de répit. Signalé par Élise Descamps

À lire sur www.la-croix.fr

Complément d’informations sur www.letelegramme.fr

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