Une prise en charge précoce de l’accident ischémique diminue de moitié les risques d’un AVC

Publié le 21 avril 2016 par Olivier Clot-Faybesse

Dans un quart des cas, une personne frappée d’AVC a été victime dans les trois mois précédents, d’un accident ischémique transitoire. La prendre en charge à ce moment-là et au plus tôt – dans les 24 h -, permettrait de réduire d’au moins 50 % la survenue de l’AVC.

Ils sont la « fumée précédant l’éruption prochaine d’un volcan », d’après le professeur Pierre Amarenco, chef du service de neurologie et du Centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale, à l’hôpital Bichat de Paris. “Ils”, ce sont les accidents ischémiques transitoires ou AIT, des signes d’alerte précédant, dans un cas sur quatre, la survenue de l’accident vasculaire cérébral (AVC), une pathologie en hausse notamment dans les pays en développement. Ces symptômes à très haut risque demeurent pourtant largement méconnus. Ce qui est dommageable car une étude internationale publiée ce jour et coordonnée par le professeur Amarenco, révèle que la prise en charge rapide des AIT, c’est-à-dire dans les 24 heures après leur apparition, diminue de moitié la survenue ultérieure d’un AVC.

Apprendre à différencier un AIT d’un AVC

Se produisant tout aussi brutalement, les signes révélant un accident ischémique transitoire sont identiques à ceux d’un AVC : faiblesse, perte de la sensibilité ou paralysie d’un membre (main, bras ou jambe) ou de la face, trouble de la parole (incapacité à trouver les mots, difficulté d’articulation, etc.), perte de la vue ou encore trouble de l’équilibre. Mais à la différence d’un AVC, un patient touché par un AIT va très vite récupérer, généralement au bout de quelques secondes à quelques minutes. Cette fugacité et réversibilité des symptômes rassurent souvent.

En outre, leur disparition totale n’incite pas toujours le personnel de santé à réaliser des examens approfondis. Et c’est là le piège puisque on estime que 30 000 AVC sur les 120 000 ayant lieu chaque année en France sont précédés au cours des trois mois précédents, de signes d’AIT. Une prise en charge immédiate de ces symptômes réduirait le risque de survenue d’AVC de 50 à 80 %, soit de 15 000 et 24 000 AVC qui pourraient être ainsi évités chaque année. D’où la forte nécessité de créer en France, des centres dédiés “SOS-AIT “. Seuls deux (à Paris et Toulouse) existent pour l’instant. Signalé par O. Clot-Faybesse

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