Projet de loi sur la fin de vie au Canada : au tour du Sénat

Publié le 8 juin 2016 par Olivier Clot-Faybesse
Au Canada, le sénat doit se prononcer cette semaine sur un projet de loi sur la fin de vie

Le sénat canadien doit se prononcer cette semaine sur un projet de loi sur la fin de vie. Comme en France, la proposition d’une aide médicale à mourir divise les politiques et voit l’Église catholique y opposer son refus.

Mardi 31 mai, la Chambre des communes du Canada (l’équivalent de notre Assemblée) a adopté par 186 voix contre 137 le projet d’une loi sur la fin de vie, élaboré par le gouvernement libéral de Justin Trudeau. Une aide médicale à mourir qui sera accessible aux « adultes consentants et responsables, souffrant d’une maladie grave, incurable et irréversible et dont la mort est raisonnablement prévisible ». Cette semaine, c’est au tour des sénateurs d’examiner ce projet.

Combattre la souffrance, éviter l’acharnement thérapeutique

Sans grande surprise, une possible loi sur l’euthanasie divise. Déjà lors de l’adoption du projet par la Chambre des communes, les députés de droite (conservateurs) comme de gauche (néo-démocrates) ont massivement voté contre. Du côté des sénateurs acadiens, il est demandé aussi d’en préciser, comme en France, la teneur exacte. Ainsi, certains estiment que le dispositif prévu est trop restrictif, d’autres qu’il ne l’est pas assez. « Si le projet de loi ne touche que les mourants et qu’on laisse de côté les souffrants, je vais voter contre », a affirmé, par exemple, le sénateur indépendant Pierre-Hugues Boisvenu. Le Sénat devra également se prononcer plus particulièrement sur la notion de « mort raisonnablement prévisible », qui exclut notamment les personnes atteintes d’une maladie dégénérative.
Quant à l’Église catholique du Canada, elle est fermement opposée au projet de loi, craignant « des abus et des dérapages » et également le fait que si le droit à l’euthanasie devient un devoir, « cela va mettre beaucoup de pressions sur les personnes âgées et les plus vulnérables ». Néanmoins, l’Église catholique souligne qu’elle n’est pas en faveur d’un acharnement thérapeutique : « Il faut éliminer la souffrance mais pas la personne qui souffre. » Signalé par O. Clot-Faybesse

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