Financement du handicap : la France dans la moyenne européenne

Publié le 14 juin 2016 par Franck Seuret

La France consacre 2,1 % de sa richesse nationale aux prestations invalidité. Soit le même niveau que la moyenne européenne. Mais ici, ces dépenses continuent à croître alors qu’elles diminuent dans de nombreux pays.

Un peu moins que l’Allemagne ; à peine plus que le Portugal. Comparée à ses voisins européens, la France est un élève moyen si l’on considère la part de sa richesse nationale consacrée à l’invalidité, rapporte la Drees dans sa dernière édition de La Protection sociale en France et en Europe. En 2013, elle a dépensé l’équivalent de 2,1 % de son PIB, exactement comme la moyenne européenne, pour financer les prestations handicap et accidents du travail-maladies professionnelles (voir encadré). Loin derrière le Danemark (4,2 %), la Suède (3,6 %) et la Finlande (3,4 %) mais beaucoup mieux que la Roumanie (1,1 %), Chypre (0,7 %) et Malte (0,7 %), les derniers de la classe.

Graph évolution dépenses pays europeLa France fait figure « d’exception »

Depuis 2009, après une quinzaine d’années de progression (+1,9 % par an en moyenne), ces dépenses se sont stabilisées au niveau européen. Elles sont même orientées à la baisse dans de nombreux grands pays. Le recul observé en Espagne (-0,5 %), en Suède (-1,7 %) en Italie (-2,1 %) et au Royaume-Uni (-2,8 %), sur la période 2009-2013, témoigne des ajustements opérés après la crise économique de 2007 et 2008. « La France (+2,5 %) et, dans une moindre mesure, l’Allemagne (+1,5 %) font figure d’exceptions, souligne les auteurs. Cette singularité française peut s’expliquer en particulier par la montée en charge de la loi handicap du 11 février 2005 qui a instauré la prestation de compensation du handicap et par le relèvement progressif du montant de l’allocation adulte handicapé. » Le montant de l’AAH a en effet été revalorisé de 25 % entre 2007 et 2012. Mais depuis il n’a augmenté que de 4 %. Franck Seuret

Que recouvrent ces chiffres ?

Le risque invalidité, au sens européen, correspond aux prestations des risques invalidité et accidents du travail-maladies professionnelles des comptes de la protection sociale en France :

  • Le risque invalidité, au sens français, recouvre les prestations versées aux personnes handicapées (allocation adulte handicapé, pensions d’invalidité, prestation de compensation du handicap, etc.) et le coût de l’accueil dans des établissements et services spécialisés. Il représente 1,8 % du PIB français.
  • Le risque accidents du travail et maladies professionnelles finance les indemnités perçues par les victimes, à hauteur de 0,3 % du PIB français.

En agrégeant ces deux chiffres, pour permettre des comparaisons européennes, la Drees obtient donc 2,1 % du PIB consacré au risque invalidité.

Pour mesurer le coût total de la politique du handicap, il faudrait y ajouter d’autres postes budgétaires comme les auxiliaires de vie scolaire ou bien encore les exonérations fiscales et sociales accordées aux personnes en situation de handicap, par exemple.

Comment 2 commentaires

Les chiffres le prouve même voir dresser des contravention aux handicapés Mr Hollande avait dit les handicapé profite de leurs mal pour bénéficier des profil subventions pour vivre ce que représente a ce MR Président n’est pas compatible a aider les gens accident ou maladie de la vie fin citation

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