DoudouCare, un site pour réconforter les parents

Publié le 28 septembre 2016 par Aurélia Sevestre
Young woman using a smartphone
Première plateforme santé dédiée à l'enfance, DoudouCare met en relation parents et infirmières puéricultrices.

Première plateforme de téléconseil santé dédiée à l’enfant de 0 à 6 ans, DoudouCare promet d’apporter des réponses « fiables, personnalisées et rapides » aux questions des jeunes parents angoissés. Un service payant qui pourrait prospérer sur la saturation des dispositifs de santé publique.

Lorsqu’il faut plus d’un mois pour obtenir un rendez-vous chez un pédiatre, trois pour voir un médecin en centre de protection maternelle et infantile (PMI), comment obtenir rapidement une réponse fiable sur la santé de son bébé ? Depuis le 19 septembre, DoudouCare offre une solution aux parents démunis face aux informations contradictoires et aux “conseils” peu sûrs des forums internet.

Les conseils d’infirmières puéricultrices

Cette plateforme de téléconseil – première du genre en France – fonctionne simplement. Vous posez votre question en ligne. Une infirmière puéricultrice diplômée vous répond par SMS ou mail dans les deux heures. Une réponse, promet le site, « personnalisée et adaptée à votre situation ». Mais comment cerner une situation à distance, sans voir l’enfant, sur la seule base des informations volontairement fournies par le parent ?

Prudence, donc ! DoudouCare – comme il l’indique clairement – « n’est pas un site de consultation médicale et ne peut fournir ni diagnostic, ni prescription ». Il peut néanmoins aider les familles sur des questions a priori plus anodines. Comme, par exemple : les difficultés liées à l’allaitement, au sommeil et à l’alimentation de l’enfant, aux soins à lui donner, etc. que l’on se pose au quotidien sans toujours penser à les formuler lors des consultations médicales.

Une première question gratuite

Les six prochains mois, pour le lancement de la plateforme, la première question est gratuite. Nous avons sollicité DoudouCare sur la diversification alimentaire d’un bébé de 5 mois. La réponse, sérieuse, reprenait bien les recommandations nationales. Il faut tout de même créer un compte et laisser ses coordonnées bancaires pour avoir accès à ce service, payant par la suite : 4,80 € pour une question valable trente jours, 19 € pour cinq questions valables deux mois, 99 € pour trente questions valable trois mois.

Les parents les plus angoissés seront sans doute prêts à payer pour obtenir rapidement les conseils d’une infirmière puéricultrice. Les autres pourront souvent trouver ailleurs et gratuitement les réponses à leurs questions. En prenant, par exemple, le temps d’aller chercher dans le carnet de santé de leur enfant, dans des œuvres collectives de référence en version reliée (comme Laurence Pernoud) ou web (comme Mpédia). Aurélia Sevestre

« Un accompagnement complémentaire aux consultations médicales. »

Fanny Renoux, fondatrice de DoudouCare.

Faire-Face : Vous êtes la mère de jumeaux de trois ans suivis en centre d’action médico-sociale précoce (Camps). Comment votre expérience personnelle vous a-t-elle conduit à développer ce service ?

Fanny Renoux, fondatrice de DoudouCare.
“Nous ne faisons pas de téléconsultation – illégale en France – mais bien, en effet, du téléconseil.” © DR

Fanny Renoux : Mes enfants sont nés grands prématurés à trente semaines de grossesse. Ils sont restés plusieurs mois en néonatologie et, s’ils ne souffrent pas aujourd’hui d’un handicap particulier, ils sont en effet toujours suivis médicalement. En passant plus de vingt heures par jour en milieu hospitalier, j’ai découvert le métier d’infirmière puéricultrice et sa palette de connaissances. J’ai aussi pu échanger avec énormément de parents confrontés aux mêmes difficultés que moi : une fois sortis des consultations avec les médecins spécialistes, nous restons seuls avec nos questions, nos doutes…

FF : En quoi DoudouCare s’adresse-t-il aux parents d’enfant(s) en situation de handicap ?

F.R : Ce n’est pas parce qu’un enfant souffre d’une pathologie particulière que ses parents ne vont pas avoir les mêmes interrogations que les autres sur le sommeil, la nutrition, etc. Ces parents-là, par contre, manquent de temps et éprouvent des difficultés supplémentaires pour se rendre à des consultations. La plateforme leur donne l’opportunité d’obtenir des réponses sans avoir à se déplacer.

En outre, lors des rendez-vous chez les spécialistes, on se focalise sur le traitement de la pathologie, on ne pense pas à poser les questions qui semblent plus anodines. DoudouCare propose un accompagnement complémentaire.

FF : N’induisez-vous pas le public en erreur en présentant votre service comme une plateforme de téléconseil santé ?

F.R : Nous ne faisons pas de téléconsultation – illégale en France – mais bien, en effet, du téléconseil. Nous ne répondons pas à des questions d’urgence vitale. Et dès qu’une question concerne une pathologie particulière ou comporte un risque médical, les infirmières puéricultrices renvoient les parents vers les professionnels de santé ad hoc.

Notre service permet, en revanche, de faire de la sensibilisation, en pré et en post-consultation. Une grand-mère nous a ainsi sollicités parce que son petit-fils de cinq mois avait le crâne aplati, donc ses parents le faisaient dormir sur le ventre. Nous lui avons indiqué quels étaient les spécialistes de la plagiocéphalie (kiné, ergothérapeute) tout en rappelant les risques de mort subite du nourrisson. Propos recueillis par A. Sevestre

Comment 1 commentaire

félicitations à FR pour cette initiative d’aide à tous ces petits enfants . ça nous change un peu de tout ce qui se passe dans ce monde tourmenté . nous souhaitons un bon développement à DOUDOUCARE .gros poutous des catalans , gaby et lydie .

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