La réalité augmentée pour atténuer la douleur des injections de toxine botulique

Publié le 13 juin 2017 par Adélaïde Robert-Géraudel
Séance de réalité augmentée au Centre médico-chirurgical de réadaptation des Massues à Lyon. ©DR

La réalité augmentée saura-t-elle faire oublier la douleur des injections de toxine botulique? C’est le challenge du projet Mini-Docs, destiné aux enfants paralysés cérébraux.

Au cours de leur enfance, les personnes atteintes d’infirmité motrice cérébrale (IMC) ou paralysie cérébrale (PC) reçoivent des injections fréquentes de toxine botulique. Ces injections améliorent les troubles du tonus musculaire mais génèrent aussi de la douleur et du stress.

Face à cela, les équipes médicales ne sont pas tout à fait démunies. Elles utilisent le gaz Meopa, la pommade Emla, et des approches non médicamenteuses comme l’hypnose, la relaxation ou des techniques visant à distraire l’enfant… Mais la réalité virtuelle pourrait bien venir enrichir l’arsenal !

Distraire l’enfant pendant le soin

Au Centre médico-chirurgical de réadaptation (CMCR) des Massues de la Croix-Rouge française, à Lyon, une équipe a lancé le projet Mini-Docs. L’idée : exploiter la réalité virtuelle pour distraire l’enfant pendant le soin. Muni d’une tablette tactile équipée de webcam et gyroscope, il peut visualiser l’espace de soin et y intégrer des objets virtuels.

Il n’est pas seul à jouer : le thérapeute l’accompagne. L’enfant reste ainsi connecté à la réalité du soin et aux équipes soignantes. Il peut faire voler un petit papillon dans la salle de soin, créer des nuages et en cacher des parties, ou faire jaillir un jet d’eau (virtuel) et en arroser son soignant !

Challenge relevé ? Un essai est en cours pour le confirmer

Ces objets virtuels sont supposés l’aider à mieux affronter sa douleur. Mais pour l’instant, nul ne sait si le challenge est relevé. Une étude, menée par le Dr Emmanuelle Chaleat-Valayer, médecin de médecine physique et de réadaptation au CMCR, est en cours auprès de 80 enfants suivis dans ce centre et un autre.

Des enfants bénéficiant du module de réalité augmentée Mini-Docs et des médicaments anti-douleur habituels sont comparés à des enfants bénéficiant des mêmes médicaments et des approches non-médicamenteuses plus classiques (hypnose, etc). Les résultats sont attendus fin 2018. Adélaïde Robert-Géraudel

 

 

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