Paralysie cérébrale : un appel à grand projet pour stimuler la recherche

Publié le 19 octobre 2017 par Adélaïde Robert-Géraudel
Les équipes ont jusqu'au 30 novembre pour fournir un synopsis et jusqu'au 15 janvier 2018 pour soumettre la totalité de leur projet.

La paralysie cérébrale, première cause de handicap moteur chez l’enfant, mérite que la recherche à son sujet change d’échelle. C’est en tout cas le point de vue de la Fondation paralysie cérébrale. Ainsi, pour 2018, elle lance un appel d’offres “Grand projet” afin de stimuler un domaine manquant d’effervescence.

« On est dans un domaine où la recherche n’a pas beaucoup bougé pendant longtemps », estime le Dr Alain Chatelin, président de la Fondation paralysie cérébrale. En effet, aucune étude ne s’est encore penchée sur l’impact d’interventions médicamenteuses ou de pratiques rééducatives chez les personnes atteintes. L’essentiel des recherches a porté sur la prévention de la paralysie cérébrale chez des nourrissons à risque.

Très hétérogène, la paralysie cérébrale ne bénéficie pas de l’intérêt médiatique ni des financements que suscitent la mucoviscidose ou la myopathie de Duchenne. Pourtant, elle est dix fois plus fréquente que la première et douze fois plus que la seconde.

Des recherches pour prévenir et améliorer la qualité de vie

La Fondation paralysie cérébrale, seul acteur dédié à ce domaine, a donc décidé de prendre un nouveau virage et d’offrir un « soutien massif et inédit » à la recherche sur la paralysie cérébrale. Elle qui soutenait jusque-là des équipes à hauteur de 50 000 à 60 000 euros a annoncé qu’elle engagerait en 2018 de 500 000 à 1,5 million d’euros pour des recherches destinées à prévenir la paralysie cérébrale ou à améliorer la qualité de vie de celles et ceux atteints.

« Nous voulons permettre le recrutement de personnel dédié ou l’achat de matériel », précise le Dr Chatelin. Ces projets devront s’étaler sur trois à cinq ans et comprendre une étude d’intervention. Ouverts à toutes les équipes de recherche labellisées en Europe, ils devront être néanmoins dotés d’un coordinateur en France.

Les équipes ont jusqu’au 30 novembre 2017 pour fournir un synopsis et jusqu’au 15 janvier 2018 pour soumettre la totalité du projet, comme le stipule la Fondation sur son site. Sa qualité scientifique sera évaluée par un groupe d’experts internationaux indépendants. La décision d’attribution du financement par le Conseil d’administration de la Fondation sera rendue fin juin 2018, après audition du porteur de projet. Adélaïde Robert-Géraudel

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