Une journée pour trouver son futur métier avec l’Agefiph

Publié le 17 novembre 2017 par Corinne Manoury
Découvrir une entreprise ou un secteur d'activité et vérifier que l'on fait le bon choix d'orientation. C'est l'objectif de 1 jour 1 métier en action® organisé par l'Agefiph.

À l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, l’Agefiph organise depuis dix ans l’opération 1 jour 1 métier en action®. Une journée pour faire découvrir à des demandeurs d’emploi handicapés un métier et un secteur d’activité, leur permettre de se remobiliser et plus si affinités. Témoignages.

« C’était une très bonne expérience. J’ai été très bien accueilli et je me suis senti à l’aise tout de suite. Il y avait beaucoup de bienveillance et je me suis rendu compte que même si c’est un peu dur de travailler dans ce domaine, on s’y sent vraiment utile », explique Benjamin.

Mardi 14 novembre, ce jeune homme passait la journée dans un Ehpad pour découvrir plus particulièrement les fonctions de secrétariat dans ce type d’établissement. Une visite qui s’inscrivait dans l’opération 1 jour 1 métier en action® proposée par l’Agefiph.

Immersion du demandeur, sensibilisation des équipes

Prouver qu’une personne handicapée a des compétences.

L’idée : un demandeur d’emploi en situation de handicap est en immersion dans une entreprise partenaire. L’occasion pour lui de découvrir un métier susceptible de l’intéresser ou de vérifier la pertinence de son projet professionnel. Celle pour l’entreprise, de faire la preuve par l’exemple, qu’un travailleur handicapé, c’est avant tout une personne avec des compétences. Une occasion donc, si ce n’est déjà fait, de sensibiliser en interne.

Pour l’établissement qui accueillait Benjamin et dont les résidents sont des personnes âgées dépendantes, nul besoin de sensibilisation. La secrétaire qui devait être son binôme est elle-même en situation de handicap. Mais coquin de sort, cette dernière s’était cassé le pied. Elle ne pouvait finalement être présente.

Tour des différents postes

Benjamin a donc fait le tour des fonctions-clé en compagnie de Danielle Pirot, la directrice. En rencontrant la psychomotricienne, la psychologue, celui dont il n’est plus certain du titre mais qu’il appelle “directeur d’hôtellerie” et enfin le coordinateur infirmier. Il a posé beaucoup de questions. Sur la moyenne d’âge des résidents, sur la possibilité d’être accueilli même avec des revenus modestes, sur les soins et sur la place des familles.

Il y a surtout un événement qui lui a beaucoup plu. « Dans le parcours du résident, à un moment donné, on fait le point sur sa situation. Ce qu’on peut améliorer pour lui. La personne est reçue dans la jolie salle où on accueille les familles et on échange avec elle. Là, c’était une dame âgée très vive. Une belle rencontre », dit-il.

Vérification de la pertinence d’une orientation

De son côté, Danielle Pirot a trouvé Benjamin « vraiment en recherche d’orientation » mais aussi « très à l’aise, dans le bon sens du terme ». « Il s’est passé quelque chose d’assez inhabituel, explique-t-elle. Une dame est venue chercher les bijoux de sa mère récemment décédée. Dans le coffre, nous ne retrouvions rien avec toutes ces enveloppes kraft. Il a suggéré de les remplacer par des sacs plastiques transparents et s’est occupé du transfert. »

Benjamin n’a pas encore décidé s’il abandonnait les métiers de la communication et du graphisme pour lesquels il s’est initialement formé. Du secrétariat, il n’avait que l’expérience d’un job d’été dans un service social. Mais Danielle Pirot à l’issue de cette journée, lui a proposé de faire un stage pour remplacer la secrétaire absente. Une journée gagnant-gagnant, donc.

Sentiment de confiance

Faire de cette journée une réussite.

« L’objectif n’est pas la quantité, mais bien que ce soit une journée vraiment réussie. Que les personnes accueillies repartent avec plus de confiance, confirme Corinne Affret, chargée d’études et de développement à la délégation régionale Île-de-France de l’Agefiph. Ce ne sont pas des journées de pré-recrutement. Pas question de mettre la pression à l’employeur. Mais si ça débouche sur quelque chose, tant mieux. »

La délégation régionale accueillait, elle aussi, des demandeurs d’emploi ce mardi 14 novembre. Histoire de leur montrer comment les demandes de financement sont reçues et traitées à l’Agefiph. Comment sont aussi animés les réseaux de partenaires : Cap emploi, Alther et Sameth. Pauline et Pédro s’en sont montrés ravis. Eux qui envisagent aujourd’hui d’occuper des fonctions administratives.

Connaissance des réalités

Pourtant Pédro le confie, il avait peur de s’ennuyer au départ. Mais en réalité, il n’a pas vu le temps passer. Surtout, il a été impressionné par une personne de l’équipe. « Elle est lourdement handicapée et j’étais étonné de voir qu’elle avait besoin de si peu d’aménagements, dit-il. Elle était parfaitement intégrée et visiblement épanouie dans son travail. »

Pauline, elle, souhaiterait plutôt travailler dans les secteurs artistiques et culturels. Mais elle a trouvé l’accueil vraiment chaleureux à l’Agefiph. Elle a également apprécié qu’on lui propose un moment seule avec un conseiller pour examiner sa situation. « Même si l’on n’en a pas forcément besoin, il est bon de savoir quelles sont les aides disponibles », dit celle qui travaille actuellement à définir un nouveau projet professionnel avec un partenaire de Cap emploi. Plaisir partagé pour l’équipe Agefiph qui, à l’issue de la journée, témoignait qu’avoir les deux jeunes gens avec elle, ça redonnait du sens à leur action. CQFD. Corinne Manoury

L’Ehpad du Saule cendré à Orly (94) dont la directrice témoigne dans cet article cherche à recruter des travailleurs handicapés.
Contact : 01 48 84 37 60 ou dir.orly@adefresidences.com

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