Handicap : votre département en fait-il plus que les autres ?

Publié le 15 janvier 2018 par Franck Seuret
Le Lot, dont Rocamadour constitue l'emblème, arrive en tête du classement des départements les plus inclusifs, avec la Loire, la Marne et la Meurthe-et-Moselle.

Handéo vient de comparer les moyens que chaque département consacre à la politique du handicap. En s’appuyant sur quatre indicateurs, il dresse une originale carte de France.

Dans quels départements fait-il bon vivre en situation de handicap ? La Loire, le Lot, la Marne et la Meurthe-et-Moselle, serait-on tenté de dire à la lecture de l’étude menée par Handéo, le baromètre de l’observatoire national des aides humaines. Tous les quatre ont obtenu la meilleure note : 14/16. Sept autres suivent de près avec 13 points : l’Ariège, le Finistère, la Gironde, la Haute-Vienne, la Lozère, le Nord, la Saône-et-Loire.

En queue de peloton avec seulement six points : les Alpes-de-Haute-Provence, la Haute-Saône, les Landes et l’Yonne.

Les départements apparaissant en rouge foncé sont ceux qui obtiennent le meilleur score. Ils ont investi, en 2015, une part plus importante de leurs ressources économiques dans la politique du handicap.

Mesurer le « capital économique inclusif » des départements

Pour être plus précis, Handéo a mesuré le « capital économique inclusif » des départements français. C’est-à-dire la part de leurs ressources économiques investie dans la politique du handicap, en 2015.

L’observatoire s’est appuyé sur quatre indicateurs. Il a collecté la part des dépenses que chaque département a alloué, cette année-là, aux aides sociales dans l’ensemble de ses dépenses et, à l’intérieur de celles-ci, celles dédiées spécifiquement au handicap.

Pour juger de l’attention apportée à la vie à domicile, il a également pris en compte la part des dépenses liée à la prestation de compensation du handicap (PCH) et à l’allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP) dans ses dépenses d’aide sociale. Enfin, il a ajouté la proportion d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire.

Sur chacun de ces indicateurs, il a réparti les départements en quatre groupes. Les moins bons se voient attribuer la note d’un point ; les meilleurs, quatre points. Ce qui donne donc, au final, cette note sur seize.

Une approche forcément incomplète mais intéressante

Tout indicateur a ses limites. « C’est une information incomplète qui ne prend sens qu’associée à d’autres éléments d’analyse. (…) Il  ne permet pas, à lui seul, de dire qu’un territoire est inclusif ou non », souligne Handéo. Car la politique du handicap ne repose pas que sur les départements. L’État et, dans une moindre mesure, les collectivités territoriales ont également leur part de responsabilité.

De plus, ces données brutes ne tiennent pas compte de la composition de la population. Un département comptant moins de personnes reconnues handicapées que son voisin peut très bien consacrer à sa politique du handicap une part moins importante de ses aides sociales tout en assurant de meilleures prestations individuelles, les bénéficiaires étant moins nombreux. Il n’en reste pas moins que cette approche originale est intéressante. De là à déménager… Franck Seuret

Comment 1 commentaire

“précautions interprétatives” Handéo le dit lui-même. Lisez la totalité de leur étude pour comprendre ce que j’appellerais la fragilité de ces travaux. Pour prouver quoi en finale? Je me le demande. Peu intéressant.

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