Wilson, votre majordome au service de l’accessibilité

Publié le 31 janvier 2018 par Élise Descamps
Lancé en décembre 2017 par la start-up I wheel share, le majordome virtuel Wilson répond aux questions simples de l'usager en quête d'infos sur l'accessibilité.

La plateforme collaborative I wheel share a récemment lancé son moteur conversationnel, nommé Wilson. Objectif : rendre encore plus simple la recherche d’adresses accessibles. À retrouver directement sur Messenger. 

Comment s’informer le plus simplement possible sur l’accessibilité des lieux publics ? Plusieurs plateformes collaboratives en ligne existent déjà – J’accède, Mobalib, Streetco, I wheel share -, toutes basées sur un site et/ou une appli mobile.

Mais pour la fondatrice de I wheel share, Audrey Sovignet, ce modèle n’est pas si facile à l’usage et peu souple pour ses concepteurs. « Nous n’avions conquis que 2 000 utilisateurs en un an et demi. Nous voulions aller beaucoup plus loin. »

Début décembre, la start-up a lancé un nouveau service, voué à terme à remplacer l’appli : Wilson. Il s’agit d’un “chatbot” : un logiciel simulant une véritable conversation en programmant les réponses. L’usager discute avec un personnage virtuel de majordome qui lui pose des questions simples.

Il est possible de répondre quasiment sans rédiger de texte, simplement en sélectionnant une des touches proposées. Le déroulé très linéaire ne permet pas de se perdre et rend la navigation facile pour les malvoyants.

W.-C., cinémas, appartements

Choix du type de handicap, du besoin, de la localisation… en quelques questions, la recherche d’information s’affine et permet de localiser les W.-C., cinémas et, depuis peu, logements à louer accessibles les plus proches. Il est aussi possible d’entrer dans la conversation directement par la thématique attendue via un menu.

I wheel share a conclu un partenariat avec Se loger pour aider ses utilisateurs à trouver un logement adapté.

Les données viennent des anciens signalements des usagers de l’application, d’un fichier commun avec le monde associatif (l’initiative internationale d’open data “accessibility cloud”), d’un partenariat avec seloger.com et bientôt d’un autre avec la Fédération française handisport.

« L’objectif de cette approche conversationnelle est de créer une intimité entre Wilson et les utilisateurs. C’est pourquoi il répond quand on l’insulte et il fait des blagues », ajoute Audrey Sovignet. On est loin d’un vrai serviteur mais l’expérience est originale et ludique. 600 personnes l’ont déjà tentée.

Via Facebook

Grand avantage : Wilson fonctionne via Messenger, la messagerie instantanée de Facebook, déjà très utilisée au quotidien par de nombreuses personnes et ne nécessitant donc aucun nouveau téléchargement.

C’est aussi un inconvénient pour les plus allergiques aux réseaux sociaux, en particulier à ce géant américain. Un cas de figure que les concepteurs prennent en compte : Wilson devrait bientôt faire son apparition aussi sur Slack, Skype ou le site I wheel share.

La dimension collaborative, avec partage d’expérience des utilisateurs, un fondement d’I wheel share à ses débuts, devrait aussi retrouver sa place sur Wilson courant février. Élise Descamps

 

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