Handiplanet : le voyage se partage

Publié le 8 février 2018 par Axelle Minet
Handiplanet : un outil contributif qui devrait vite voir grandir son actuelle communauté d'un millier d’inscrits handivoyageurs.

Il existe désormais un guide de voyage collaboratif et social pour les personnes à mobilité réduite. Son nom : Handiplanet. Un outil précieux pour les handivoyageurs. Ils peuvent y partager bons plans, conseils et retours d’expériences.

Bien sûr, il existe des offices du tourisme, des forums et les réputés Guides du routard, Lonely Planet ou Petit Futé. Mais aucun ne fournit des informations à la fois précises, complètes et fiables quand il s’agit d’organiser un voyage lointain alors que l’on est en situation de handicap.

Emmanuel Kouratoras et sa sœur Mélina, atteinte d’une myopathie, s’en sont rendu compte lors d’un projet de périple en Grèce, en 2016. Ces deux passionnés de voyage y sont allés mais « à l’arrache ». À leur retour, ils ont « décidé de contribuer à faire évoluer les choses, de rendre possible l’organisation d’un voyage par soi-même ».

Rendre le monde plus accessible

Ils ont d’abord conçu une courte vidéo retraçant le casse-tête de la préparation du leur. Problèmes d’accès aux transports, manque d’installations spécifiques sur les sites touristiques. Mais aussi problème d’aménagement des chambres d’hôtels, informations erronées ou contradictoires, etc.

Cette vidéo, postée sur Facebook, présentait aussi leur solution : créer un guide de voyage collaboratif en ligne. Son but ? « Rendre le monde plus accessible » pour les baroudeurs confrontés à des problématiques de mobilité réduite. Avec leurs propres moyens, ils en bricolent une première version, rassemblant très vite une centaine d’inscrits.

Afin de pouvoir bâtir une interface « plus rapide, plus engageante, plus intuitive et en plusieurs langues », ils lancent alors une campagne de financement participatif. Ils parviennent ainsi à réunir 12 000 €. De quoi pouvoir développer une version améliorée, mise en ligne le 6 février.

Un réseau social et collaboratif gratuit

Leur guide, baptisé Handiplanet, ils l’ont voulu comme un réseau social, 100 % collaboratif. Autrement dit, un espace où les handivoyageurs peuvent trouver des renseignements mais aussi en apporter et entrer en contact entre eux.

Chacun peut contribuer en relatant une expérience (photos à l’appui) pour inspirer d’autres personnes. Mais aussi en présentant un bon plan ou en partageant des conseils et astuces. Autant de précieuses données centralisées sur une seule et même plateforme.

L’inscription est gratuite. Il suffit de renseigner son âge, sa nationalité et son degré de handicap (mobilité, trouble mental, déficience visuelle ou encore auditive).

Un abonnement payant pour les pros

Les professionnels du tourisme peuvent, eux aussi, apporter des informations. Mais, pour eux, c’est payant via un abonnement à prix fixe. Une manière pour l’équipe de Handiplanet de monétiser sa petite entreprise relevant de l’économie sociale et solidaire.

Elle est soutenue par l’APF et l’APAJH 44 ainsi que par des particuliers, des bloggeurs spécialisés dans le handivoyage, des influenceurs sur Twitter et Facebook. Sans oublier le célèbre Philippe Pozzo di Borgo. Une belle carte de visite pour cet outil pleinement et résolument contributif qui devrait vite voir grandir son actuelle communauté d’un millier d’inscrits. Élise Jeanne

À noter que le dossier Faire Face de janvier-février est consacré aussi à des bons plans, adresses utiles, aides financières possibles… L’idée : préparer au mieux ses vacances et partir tranquille.

Comment 4 commentaires

Bonjour Valérie,
C’est dommage que vous n’ayez pas parlé des guides Toujours un Chemin dans votre article, on existe depuis bientôt 10ans…et nous aussi on se bat pour que les voyages soient le plus accessible possible.

Bonjour
Cela devrait etre gratuit pour TOUT les franciliens. Bizarrement avant je ne payais pas et depuis quelques années je paies 120€/an trop cher payer pour des retards de trains la pagaille pour trouver son chemin ou mal decervie comme le cas là où je demeurs. et quand on sait que c.est gratuit pour certains. Bref comme d.hab. le pire c.est que les traveaux pour l.accessibilité pour les ph c.est dans certaines gares mais pas partout

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.