Analyser les ondes cérébrales pour lutter contre l’épilepsie

Publié le 26 février 2018 par Olivier Clot-Faybesse
Neurophysiologie clinique
Surveillance de patients épileptiques (service de neurophysiologie de l'hôpital de la Timone, Marseille). © Inserm/P. Delapierre

Des scientifiques viennent de mettre au point un nouvel outil qui devrait considérablement améliorer la prise en charge des patients souffrant d’épilepsie. Il s’agit d’un algorithme permettant d’identifier en une heure à peine la zone du cerveau où naît une crise.

Pathologie complexe, l’épilepsie adopte différentes formes. Dont une résistante qui touche près du tiers de personnes atteintes. Pour ces patients, cela implique une difficulté à se soigner. En effet, seules deux options existent à ce jour pour soulager la crise d’épilepsie résistante : la stimulation du nerf vague ou la chirurgie.

À condition que les crises débutent dans une région bien précise du cerveau, cas des épilepsies dites focales. Problème : bien souvent les régions saines et épileptogènes sont anatomiquement très proches. Comment alors localiser une telle zone, point de départ de la crise ?

Localiser plus vite l’épilepsie

Actuellement, l’analyse des crises se fait via des examens d’imageries fonctionnelles complexes (électroencéphalographies, IRM,…), nécessitant de nombreux enregistrements successifs. Par conséquent, l’identification précise de la zone à retirer par chirurgie demeure des plus délicates. Si la modélisation du cerveau des malades représente une aide pertinente, cette difficulté est en passe d’être surmontée grâce aux travaux d’une équipe américaine pluridisciplinaire.

Neuropédiatres, ingénieurs et chercheurs de l’université de Houston ont en effet développé un système de localisation. Il repose sur un algorithme d’apprentissage automatique qui analyse des ondes particulières de notre cerveau, appelées oscillantes. Ainsi, ce nouvel outil identifie la zone épileptogène à ôter en seulement une heure contre plusieurs jours d’hospitalisation. Petit bémol : testée sur treize patients seulement, la méthode demande confirmation avant une utilisation en routine. Signalé par O. Clot-Faybesse

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