Handicap, agir tôt : accompagner l’enfant dès son plus jeune âge

Publié le 2 novembre 2018 par Sophie Massieu
La campagne de sensibilisation de l'Anecamsp, "Handicap, agir tôt", met en avant dix-huit films de 5 minutes. Chacun présente un accompagnement réussi et illustre une diversité de situations : des séquences en famille, dans le lieu de soin, à la crèche ou lors d’une séance d’accompagnement précoce. © Anecamsp

Handicap, agir tôt est le nom de la campagne de sensibilisation que lance l’Anecamsp, une association de professionnels de l’action médico-sociale précoce. Son objectif ? Promouvoir un accompagnement adapté aux enfants handicapés pour leur permettre un développement et une inclusion optimaux.

30 à 40 mille enfants de moins de 7 ans ne seraient pas accompagnés alors que leur handicap nécessiterait qu’ils soient pris en charge. C’est du moins l’estimation faite en août dernier par le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA). Résultat : ces enfants ne peuvent développer tout leur potentiel et se voir inclus, dans les meilleures conditions, à l’école ou dans les autres structures de la petite enfance.

Pour changer les choses, l’Anecamsp lance donc la campagne de sensibilisation Handicap, agir tôt. Cette association nationale regroupe parents et professionnels intervenant dans le secteur médico-social auprès d’enfants de moins de 6 ans. Elle assure le suivi de 60 à 70 000 petits.

Les parents, premiers destinataires de la campagne

Son message ? Il n’est jamais trop tôt pour agir. Et l’accompagnement peut débuter même si le diagnostic n’est pas encore posé, comme en témoigne la famille de Sofiane. L’objectif est de développer les capacités de l’enfant en s’appuyant sur l’élasticité du cerveau dans le plus jeune âge. Pari gagnant, comme l’illustre la prise en charge de Mahé (ci-dessous).

Outre ces deux exemples de témoignages, cette campagne s’appuie sur seize autres films de 5 minutes. Chacun présente des accompagnements réussis sur un site internet dédié. Les parents, premiers à pouvoir repérer des signes de retard de développement chez leur enfant, sont les premiers ciblés.

Mais les professionnels, de la santé autant que de la petite enfance, comptent aussi parmi les destinataires du message de cette campagne qui s’étalera sur plusieurs semaines.

Limiter le reste à charge des frais de détection

Le forfait d’intervention précoce va devenir réalité. Cette mesure phare du plan autisme, présenté en avril, va entrer en vigueur le 1er janvier 2019. Les parents suspectant des retards de développement chez leur enfant pourront en bénéficier pour financer le recours à des professionnels non conventionnés par l’Assurance maladie.

Celle-ci prendra désormais en charge les interventions (bilans et séances) des psychologues, psychomotriciens et ergothérapeutes intervenant dans le cadre d’un parcours de soins dont la qualité sera garantie par des plateformes d’orientation et de coordination.

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