Festival international du film sur le handicap : des fictions, des docus, des regards

Publié le 31 janvier 2019 par Claudine Colozzi
69 films courts et longs-métrages en provenance d’une vingtaine de pays seront projetés lors de ce festival.

Après deux premières éditions à Cannes, le Festival international du film sur le handicap (FIFH) s’installe à Lyon du 1er au 6 février. L’occasion de découvrir des fictions, documentaires et de s’enrichir d’autres perspectives. Faire Face vous livre sa petite sélection.

Pour sa 3e édition, le Festival international du film sur le handicap (FIFH) quitte Cannes pour Lyon et s’enrichit de nouveaux prix. Mais sa philosophie demeure : donner à voir le handicap à travers des œuvres cinématographiques. 69 films courts et longs-métrages en provenance d’une vingtaine de pays. Différents jurys composés de réalisateurs, comédiens, journalistes comme Mathieu Firmim (Lauréat en 2016 pour son émouvant Lève-toi et marche), écrivains ou personnalités, le cuisinier et animateur télé Grégory Cuilleron par exemple, départageront les œuvres en compétition.

Le handicap invisible à l’affiche

Le 6 février, dix récompenses seront décernées à l’Hôtel de Ville de Lyon. Notamment, le prix Pascal Duquenne, le grand prix du jury ou un prix pour chaque sélection de courts-métrages. Sans oublier un prix spécial remis par un jury aux couleurs de Handicap international, partenaire officiel du FIFH. Avec une nouveauté cette année, une sélection de courts-métrages sur le thème du handicap invisible.

La Faim des fous, Marche ou crève, Laissez-moi aimer…

Même si nous n’avons évidemment pas visionné la totalité des films en compétition, voici ceux que nous vous conseillons :

Isabelle Gautier, sur les traces de sa grand-mère dans La Faim des fous. © DR

La Faim des fous de Franck Seuret (documentaire)
45 000 hommes et femmes sont littéralement morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques, en France, entre 1940 et 1945. Ces personnes considérées comme des citoyens de seconde zone ont été victimes du rationnement alimentaire et de l’indifférence. La quête personnelle de la petite-fille d’une victime devient une enquête historique. Lire l’interview de Franck Seuret, journaliste spécialisé dans le social et l’économie et collaborateur de Faire Face et notre chronique.
Samedi 2 février à 10h, Université Lumière Lyon 2

 

Un film rugueux, attachant et au casting excellent. ©DR

Marche ou crève de Margaux Bonhomme (fiction)
Inspirée de la vie de la réalisatrice, ce premier long-métrage met en scène une famille confrontée au handicap. Une histoire de fratrie qui interroge : comment s’investir dans une relation entre sœurs sans y perdre sa propre identité ? Que faire d’un enfant handicapé qui grandit ? Lire notre chronique.
Samedi 2 février à 16h, Université Lumière Lyon 2

 

Difficultés et ambitions d’une avocate sourde. © Chrysalide Productions/Elephant

 

L’Éloquence des sourds de Laëtitia Moreau (documentaire)
Virginie est une jeune avocate brillante et lumineuse, cadre dans une société d’assurances et née avec un handicap qui aurait dû s’avérer rédhibitoire dans sa profession : elle est sourde. Son mari et ses enfants le sont également. Le film retrace leurs difficultés quotidiennes et leurs ambitions.
Samedi 2 février à 13h30, Université Lumière Lyon 2

 

Laissez-moi aimer de Stéphanie Pillonca (documentaire)
Aurore, Pierre et Thomas sont en situation de handicap. Animés par une incroyable énergie de vie, ils vont se réapproprier leurs corps au travers de la danse intégrée, guidés par de jeunes danseurs talentueux. La sensibilité de Stéphanie Pillonca nous a déjà touchés avec son précédent film Je marcherai jusqu’à la mer.
Lundi 4 février à 14h, Institut Lumière en présence de la réalisatrice

 

Deux hommes, deux voisins, un voyage en fauteuil.

Aaltra de Benoît Delépine et Gustave Kervern (fiction)
Après une violente dispute, deux voisins en guerre l’un contre l’autre se retrouvent paraplégiques et sortent de l’hôpital en fauteuil roulant. Après réflexion, chacun renonce au suicide et ils se retrouvent par hasard sur le quai de la gare. Ils décident de se lancer dans un voyage totalement improbable.
Lundi 4 février à 16h, Institut Lumière en présence de Gustave Kervern

 

Entrée libre et salles accessibles. Réservation par mail : reservation@fifh.eu. Programme complet sur le site du Festival international du film sur le handicap.

Comment 1 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.