Invalides, la solidarité au service des blessés

Publié le 25 mars 2019 par Corinne Manoury
L'Institution nationale des Invalides, a été créée sous Louis XIV pour accueillir ceux qui versent leur sang ou exposent leur vie pour la défense du pays. © France 3 Paris Île-de-France

Son dôme doré se voit de loin. Repère pour les Parisiens, incontournable pour les touristes. Mais les Invalides, c’est avant tout un lieu de prise en charge des blessés de guerre ou victimes d’attentat. Un documentaire diffusé ce lundi 25 mars sur France 3 Paris Île-de-France part à la rencontre des pensionnaires de cette institution.

Il y a Geoffrey, 23 ans, blessé au Mali quelques semaines après s’être engagé. L’explosion d’une mine a endommagé sa jambe et sa mâchoire. Il est hospitalisé depuis un an aux Invalides et apprécie d’y côtoyer des soldats plus âgés. Des hommes qui peuvent lui raconter comment ils se sont relevés de leurs blessures.

Centre d’accueil, hôpital et pôle de recherche sur l’appareillage

Une solidarité entre anciens combattants que le colonel Grué, pensionnaire de l’institution, connaît bien et apprécie particulièrement. L’Institution nationale des Invalides (Ini)est en effet un centre d’accueil pour les blessés de guerre, vétérans ou résistants.

Ils sont aujourd’hui près d’une centaine, âgés de 28 à 104 ans. Mais l’Ini est aussi un centre médico-chirurgical pour la rééducation et la réadaptation. Ainsi qu’un institut de recherche sur l’appareillage des personnes.

Au nom du devoir de réparation de la nation

Créé par Louis XIV il y a plus de trois siècles pour ceux qui versent leur sang ou exposent leur vie pour défendre le pays, l’Ini perpétue ce devoir de réparation en accueillant aujourd’hui d’autres victimes. Celles des attentats, comme Mathieu, blessé au Bataclan en novembre 2015, qui ne vient plus aujourd’hui qu’une fois par semaine.

Ou Édith, 86 ans, victime de l’attentat de Nice en juillet 2016. La différence, pour elle, c’est bien sûr que « ça lui est tombé dessus ». « Contrairement aux militaires qui sont conscients qu’ils peuvent être blessés ou tués », dit-elle. N’empêche. Elle est très touchée par les propos de Geoffrey. « C’est difficile pour un jeune de voir son avenir coupé », ajoute-t-elle.

Solidarité et entraide au service de la reconstruction

La solidarité et l’entraide, toujours. Victime d’un AVC lors d’un entraînement sportif, Joffrey, sergent-chef, le confirme : « On s’y retrouve tous. C’est comme une famille. On sent que tout le monde nous pousse. Pour qu’on s’en sorte du mieux possible. »

Si certains échanges du documentaire paraissent un peu artificiels, comme mis en scène, d’autres sont vraiment poignants. Comme lorsque Geoffrey évoque une éventuelle amputation. Pour en finir avec « ce pied mort ». Ou quand Joffrey parle d’accepter « les dommages collatéraux sur ses proches, sa famille » avant d’accepter son handicap.

Là, au détour d’une conversation avec un médecin ou de la confection d’une tarte en ergothérapie, on comprend l’importance de l’écoute et de l’empathie en rééducation.

Invalides, la Maison des blessés. À voir sur France 3 Paris Île-de-France lundi 25 mars à 23h40.

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