Ma prothèse, mon style

Publié le 3 avril 2019 par Corinne Manoury
« C’est moche une prothèse portée avec un vieux bas de mamie. Il faut que ce soit un peu une œuvre d’art », souligne Alain Le Guen d'Algo orthopédie. © Algo

De plus en plus de personnes appareillées optent pour la couleur et les motifs. Histoire de faire de leur prothèse une surface d’expression. Les orthoprothésistes suivent, convaincus que cette customisation facilite l’acceptation du handicap.

La mousse et le bas, non merci ! « Trop vieillot », témoigne Évelyne qui a opté pour une jambe version marinière auprès de l’entreprise bretonne Algo orthopédie. « J’en ai une autre en cuir pour aller avec ma robe noire », ajoute-t-elle.

Bruno, lui, a choisi une prothèse avec des losanges dans des tons jaune-orangés. En short, hiver comme été, il ne voit pas pourquoi il ferait semblant d’avoir une jambe qui n’est plus là. « Autant accepter mon handicap avec de la couleur », dit-il.

« Plus les patients en voient, plus ils en demandent. »

À la tête d’Algo orthopédie, Alain Le Guen confirme que « c’est un plus ». Il est ravi d’avoir pris le virage de la customisation. D’une dizaine de pièces fabriquée en 2016, l’entreprise en est aujourd’hui à une cinquantaine par an. Et la demande explose.

« Plus j’en fais, plus les patients en voient et plus ils en demandent », dit Olivier Colleoc, l’orthoprothésiste. Outre les modèles dans ses tiroirs, il peut utiliser un tissu apporté par le patient ou proposer les motifs du studio de design U-exist.

Un studio militant qui travaille avec 150 à 200 orthoprothésistes. Mais aussi avec des entreprises comme The Cover Studio Paris® qui conçoit ses produits comme des bijoux de prothèse.

À lire sur Paris Match Belgique.

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