Autisme : le combat d’une mère pour retrouver ses enfants

Publié le 5 avril 2019 par Sophie Massieu
Les services sociaux et la justice ont estimé que Rachel maltraitait ses enfants et les a placés. Une méconnaissance de leur handicap : l'autisme. © Jolie Prod

Diffusé sur Public Sénat samedi 6 avril à 21h, le documentaire Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice retrace le parcours d’une mère. Elle s’est vu retirer ses enfants autistes par la justice. En cause : la méconnaissance de ce handicap par les services sociaux.

Rachel a trois enfants, deux autistes et un hyperactif. Ils sont aujourd’hui âgés de 13, 10 et 7 ans. Ils ont été placés, séparément qui plus est, par la justice et l’aide sociale à l’enfance en 2015. Depuis, Rachel se bat pour récupérer leur garde. En vain. On a estimé qu’elle les avait prétendus autistes, enfermés dans un handicap qu’ils n’auraient pas eu. Le diagnostic, tardif, a en effet été posé après leur placement. Mais même une fois établi, cela ne lui permet pas de les retrouver.

Nombreux témoignages à l’appui

Réalisé par Marion Angelosanto, ce documentaire de 52 minutes présente le récit des audiences et démarches successives. Y apparaissent aussi des images d’archives, des extraits de films de Rachel, avec ses enfants, lorsqu’ils étaient petits, pour tenter de décrypter leurs comportements surprenants. Et des témoignages, de son avocate, de représentants d’associations, d’amis tentant de l’aider. D’autant qu’à 30 ans, après avoir été séparée de ses enfants, elle-même a été diagnostiquée autiste Asperger.

Une œuvre militante et un récit de vie

La réalisatrice explique que les services de l’aide sociale à l’enfance ont refusé de lui répondre. On aurait pourtant aimé comprendre la façon dont ces services travaillent. De même savoir ce qui a pu les conduire à confondre les symptômes d’un trouble autistique avec ceux d’une maltraitance.

Sans la parole de ces professionnels, le film prend les traits d’une œuvre militante et s’éloigne d’un travail journalistique. C’est un récit de vie, narratif. Son propos : souligner que Rachel et ses enfants sont dans un engrenage infernal où l’on continue de lui donner tort sans plus bien savoir ce qu’on lui reproche.

Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice, de Marion Angelosanto. Public Sénat, samedi 6 avril, 21h, suivi d’un débat.

Comment 18 commentaires

Depuis que j’ai vu hier au soir la diffusion du reportage mille questions se bousculent dans ma tête, comment aider Rachel à récupérer ses enfants, une pétition en ligne qui sera remis au ministre concerné. Je suis triste et en colère de voir qu’en France des enfants sont retirer de la famille depuis bientôt 4 ans, et que d’autres meurent sous les coups de leurs parents et rien a été fait. Rachel est autiste elle même (diagnostiquée tardivement) mais est une maman aimante et non maltraitante. Il faut se mobiliser…..!!!!!

J ai le ❤ déchire après avoir vue le reportage hier matin! Etes vous paents vous même? Une Mère juste différente n a pas le droit d Aimer ses enfants d une autre manière ?
Rendez lui ses enfants je Déteste les préjugés. Vous avez vous la Justice détruit une Famille Aimante . Faut se mobiliser pour Rachel ! L idiocite Humaine et judiciaire devrait êtres condamné.

Lui rendre ses enfants, c’est admettre qu’ils ont eu tort, qu’ils se sont trompés. Et ça, c’est impossible pour eux! Mettez votre amour-propre de côté et arrêtez les dégâts! L’erreur est humaine. Ce qui n’est pas humain, c’est votre acharnement! Vous détruisez une famille depuis presque 4 ans! Quelle honte!

Lorsque’ il y a des enfants qui ont vraiment besoin d’aide les services sociaux passent à côté et quand il s’agit de détruire une famille où les enfants sont heureux et bien soignés les services sociaux savent très bien faire, c’est le monde à l’envers avec une justice aveugle

Effectivement, il s’agit là non d’une “erreur judiciaire” mais bien d’un DENI DE JUSTICE.

Comme dans le cas des enfants violés qui ne sont pas victimes de “pédophiles” mais bien de “pédocriminels” , appeler les choses par leur nom permet de faire avancer les problématiques.

Je constate que Certains services de la DASS n’ont pas changé depuis 50 ans, je travaillais alors dans un hôpital psychiatrique , un service ou la DASS parlait de “SES enfants” en se les appropriant, pas de discussion possible et ça ne semble pas avoir changé .

Quelle Injustice !!
Tout mon être est révolté devant tant d’incohérences, de la justice. Elle est coupable de de rendre un vérdic injuste et inhumain. Elle est responsable de négligence et d’ignorance. Elle a une parfaite méconnaissanceet une ignorence profonde des personnes présentant un syndrome autistique comme le syndrome asperger. Comment peut t’on juger en parfaite et total méconnaissance et statué de la façon la plus injuste, et dramatique pour cette famille. La maltraitance catastrophique et l’irresponsabilité total sont celles de la justice. Cette justice qui n’a jamais si mal porté son nom.

Je viens de regarder le reportage
Quand je pense qu.il u à quelques années 30 ans j.ai dénoncé une enfant maltraiteeet que rien n.a été fait je suis révoltée
Décidément soit diasant les services augmentent mais tout est toujours aussi incoherent

Quand je pense qu’il y a quelques années j.ai dénoncé une enfant maltraitée et que rien n’a été fait je vois que rien ne change tout est toujours fait en dépit du respect et du bon sens

Quand le pouvoir des uns détruit les autres
Quand est il de la remise en question des uns et du travail que les uns devraient entamés avant de le demander aux autres.
La différence même bienveillante n’est toujours pas entendue.
Quand cela rentrera dans le fonctionnement de l humain
S il vous plait !!

J’ai 4 enfants. Quatre filles dont une diagnostiquée autiste asperger à l’âge de 16 ans, également à ma demande. J’ai découvert mon autisme par la même occasion.
J’ai été soupçonnée de maltraitance et même d’inceste à un moment donné. Voilà comment on expliquait les crises, les automutilations et l’agressivité de ma fille. J’aurait pu être dans le même cas que Rachel.
Au delà de la mauvaise perception de l’autisme c’est tout un système de société basé sur le sexisme et la culpabilisation systématique des femmes qui explique en partie les réactions inappropriées des services sociaux dans le cas de l’affaire “Rachel”
Une société qui ne respecte pas les femmes, et donc les mères, ne se respecte pas elle même.
Quand comprendra-t-on que taper sur les mères c’est taper aussi sur leurs enfants?

Bien évidemment révoltée par tant d’incompétence et de mauvaise foi aux conséquences dramatiques pour les enfants et leur maman, je vais tâcher de contribuer à la diffusion d’alerte. Après tout ce qui a déjà été entrepris, je m’interroge cependant quant à l’utilité de toutes ces actions : la grande puissance “Justice Française” paraît indétrônable malgré toutes les preuves apportées concernant cette erreur judiciaire, qui poursuit ses ravages auprès de la famille de Rachel. Au delà du drame que vit Rachel, chacun d’entre nous peut mesurer la portée d’un système judiciaire dans l’incapacité de pratiquer le Mea Culpa !
On baigne dans l’absurde. Hélas difficile d’en rire, seul l’acharnement cruel subi par Rachel et ses enfants ressort de cette histoire tragique.

Je constate que Certains services de la DASS n’ont pas changé depuis 50 ans, je travaillais alors dans un hôpital psychiatrique , un service ou la DASS parlait de “SES enfants” en se les appropriant, pas de discussion possible et ça ne semble pas avoir changé .

Bonjour,

Je suis dans le même cas que cette personne. Sauf que je ne suis pas en France mais en Suisse. Mon fils m’a été enlevé dès sa naissance. J’ai été très marquée par cette histoire. Je suis sans mon enfant depuis 1 an. J’ai très mal et me bats pour le récupérer. C’est un acharnement. Ce bébé était mon âme et avait toute mon attention. j’ai été dénoncée par un médecin des HUG. Depuis bien avant sa naissance, on veut me le mettre dans une famille d’accueil.
Je n’ai donc jamais pu être sa mère. On me reproche d’être Asperger. Il est difficile de se défendre et je cherche de l’aide partout. j’ai fait des études et ai mené une vie simple et normale jusqu’au jour où ils m’ont pris mon enfant.
J’ai 3 formations fédérales et je n’ai jamais eu affaire à la police. Je ne bois. Je ne fume. Je ne supporte pas l’eau gazeuse. On m’a arraché mon avenir et détruit l’avenir de mon fils. Il est très difficile de se défendre une fois la machine étatique lancée. Je cherche de l’aide de partout et même des contacts. Parfois, je suis dans les ténèbres car je pense tout le temps à mon fils. J’ai du mal à croire que de nos jours on puisse faire cela à un être humain. Je me sens dévalorisée. Si toute personne a une idée ou une inspiration, je suis preneuse.
Je vous remercie infiniment pour la lecture de mon cas.
Cordialement Y.

je suis étonnée de cette histoire de maltraitance sur cette famille par les services de l état.Que Ségolène Royal et toutes ces émissions n aient pu rien faire pour délivrer ces enfants , on dirait que cette dame est l ennemi public n°1.
Pourquoi tant de haine et d acharnement pour détruire une famille, une fratrie?
Même les criminels sont mieux traités.Cele finira par des drames avec le temps à qui la faute ? des fonctionnaires remplis de préjugés et de mépris

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