Autisme : Emoface, une application au service des émotions et des situations

Publié le 28 mai 2019 par Elise Jeanne
À terme, Emoface peut aussi être utile aux personnes atteintes d’autres pathologies : trisomie, schizophrénie, syndrome de Parkinson, maladie d’Alzheimer. © Capture d’écran Emoface

Tendresse, séduction, ironie, gêne… : pour apprendre aux jeunes autistes à décoder et exprimer des émotions complexes, une chercheuse de l’Université Grenoble Alpes a créé l’appli Emoface.

Être atteint.e d’un trouble du spectre autistique, c’est être confronté.e, chaque jour, à des difficultés de compréhension et d’acquisition dans ses relations sociales. Pour y pallier, Adela Barbulescu, chercheuse en informatique du laboratoire GIPSA-lab à l’Université Grenoble Alpes, a mis au point une application.

Dénommée Emoface, elle permet aux personnes concernées d’apprendre à reconnaître et exprimer les émotions. De la colère à la jalousie, en passant par la joie, la peur, le dégoût ou l’ironie. De quoi aussi être à même de mieux gérer les situations. Le tout, de manière ludique et stimulante.

Des avatars 3D pour reproduire des expressions

L’appli Emoface s’appuie, en effet, sur des avatars 3D interactifs. Ils sont capables de reproduire en temps réel les expressions du visage liées aux émotions. Cela peut être celles de la personne qui manipule l’avatar comme une sorte de miroir. Mais aussi des expressions faciales appliquées par l’utilisateur sur l’avatar (sourire, haussement des sourcils…). Utilisateur recevant des bons points s’il parvient à identifier l’émotion éprouvée par son avatar.

Autre utilité d’Emoface ? Pouvoir examiner des situations sociales : se présenter, demander de l’aide ou se rendre dans un magasin.

Pour animer l’avatar, le GIPSA-lab grenoblois a créé une technologie innovante. À terme, elle peut être également utile aux personnes atteintes d’autres pathologies entraînant des déficits de cognition sociale (trisomie, schizophrénie, syndrome de Parkinson, maladie d’Alzheimer).

D’ici là, les chercheurs devront obtenir une reconnaissance officielle de leur innovation, via la réalisation de tests cliniques et de publications dans des journaux scientifiques.

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