#ActionHandicap : une consultation pour trouver des solutions

Publié le 3 juin 2019 par Franck Seuret
La consultation en ligne a démarré fin mai et va durer trois mois.

Une consultation nationale sur le handicap a lieu jusqu’à fin août. Objectif : faire émerger des propositions citoyennes qui déboucheront sur un plan d’actions concrètes.

Il y a eu le grand débat, de janvier à mars. La plate-forme collaborative mise en ligne par APF France handicap, en février. Ou bien encore les réunions thématiques à l’initiative des associations de personnes handicapées, durant toute cette période. Voilà désormais la consultation #ActionHandicap pour « garantir une vraie place aux personnes handicapées ».

C’est Make.org qui l’a lancée le 28 mai. Avec le soutien du secrétariat d’État aux personnes handicapées et en partenariat avec de nombreuses associations. Une consultation de trop ? Non, car elle est innovante et débouchera sur des actions concrètes, assurent ses promoteurs.

Des propositions courtes

Les internautes sont ainsi invité.es à formuler, d’ici fin août, des propositions. En 140 signes maximum pour développer une seule idée à la fois. Exemples : « Il faut fermer tous les établissements spécialisés et transférer les budgets du médico-social vers l’Éducation Nationale » (Olivier). « Il ne faut pas obliger l’école ou le travail pour tous car tous ne peuvent pas y trouver leur place » (Cécile). « Il faut augmenter l’AAH » (Nathalie).

Un modèle de consultation basé sur des algorithmes

Les internautes peuvent voter pour ou contre les propositions

Le site leur offre également la possibilité de voter sur celles déjà formulées. Ou, pour être plus précis, sur quatorze d’entre elles choisies, parmi toutes les contributions, via les algorithmes développés par Make.org. Cette sélection est différente à chaque connexion sur le site.

« Nos algorithmes garantissent à chacune des propositions validées un niveau égal d’exposition, explique Amina-Mathilde N’Diaye, la responsable de la communication. Et ils organisent une compétition entre elles. Cela permet de dégager des consensus populaires. » 

Des ateliers de transformation après la consultation

En novembre 2019, Make.org organisera des ateliers de transformation. « Associations, entreprises et citoyens y transformeront les meilleures propositions citoyennes en actions concrètes, poursuit-elle. Et nous nous engageons à travailler avec toutes les parties prenantes, pendant trois ans, pour les faire aboutir. » 

Des chambres d’hôtel pour les femmes battues

Et de donner l’exemple d’une précédente consultation sur les violences faites aux femmes, menée fin 2017 – début 2018. La nécessité de pouvoir offrir davantage d’hébergements d’urgence avait émergé. « Les acteurs de l’hôtellerie ont accepté le principe de mettre à disposition les chambres non vendues pour la nuit », détaille Amina-Mathilde N’Diaye. L’une des huit actions concrètes du « premier plan d’actions de la société civile contre les violences faites aux femmes ».

Un objectif de 500 000 participants

Le titre est un peu présomptueux. Car les associations spécialisées, qui font partie de cette société civile, n’avaient pas attendu Make.org, pour mettre en œuvre des initiatives. Mais elles voient dans cette consultation high-tech un nouvel outil intéressant.

« C’est complémentaire à ce que nous faisons déjà, estime Patrice Tripoteau, directeur général adjoint d’APF France handicap. Nous en attendons qu’elle débouche sur des solutions concrètes, innovantes. Et qu’elle permette de toucher de nombreux citoyens et citoyennes, au-delà de nos réseaux habituels. » Make.org vise un objectif de 500 000 contributeurs ou votants. Avec ou sans vous ?

Qu’est ce que make.org  ?

Make.org est une entreprise qui initie des programmes de consultation citoyenne sur des questions sociétales. Elle a été fondée par Axel Dauchez, l’ancien président du réseau France de Publicis WorldWide. Sa « grande cause » #ActionHandicap est financée par le  groupe de protection sociale Klesia et la fondation Ocirp. Elle en avait auparavant lancé plusieurs autres : contre les violences faites aux femmes, sur l’accès à la culture pour tous, pour mieux prendre soin de nos aînés…

Comment 3 commentaires

Il faudrait que l’ARS finance les formations des AESH et des enseignants puisque l’Éducation ne le fait PAS :

on ne peut pas continuer d’accueillir n’importe comment les enfants dans des classes surchargées et sans formation idoine.

ou bien il faudrait un vrai lien une vraie perméabilité entre l’ARS et l’EN : que les établissements spécialisés travaillent concrètement avec les écoles, que du temps soit dédié sur le temps de travail des professionnels, et que les familles ne soient pas prises en otage des verrous existants, et du manque de places

Consultation réalisée avec le soutien du secrétariat d’État aux personnes handicapées, quand on connait l’action de Mme Cluzel qui se révèle souvent contre les handicapés, on peut douter sur la suite réservée aux propositions.
Malgré tout, je ferai des propositions. J’ai la possibilité de donner mon mon avis aussi je me dois de le faire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de Confidentialité de Google et l'application des Conditions d'Utilisation.

Sujets :
Société